Protestations n La reprise des cours, après les vacances d'hiver qui s'achèvent, s'annonce tumultueuse. L'appel lancé, il y a quelques jours, par le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) pour l'observation d'une journée de protestation à travers l'ensemble des lycées du pays le 15 janvier prochain a été vite suivi d'un autre appel à la grève de deux jours, les 12 et 13 janvier, lancé, hier, par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Selon Ali Lemdani, porte-parole de ce syndicat, ce mouvement de protestation est décidé afin de dénoncer les conditions de vie et de travail des enseignants du secondaire qui «n'arrivent pas à joindre les deux bouts et faire face à la cherté de la vie». L'augmentation des salaires annoncée pour le mois de février n'aura, a-t-il estimé, aucune incidence «puisqu'elle est absorbée par la hausse des prix des produits de première nécessité». Concernant le régime indemnitaire contenu dans le statut particulier des travailleurs de l'éducation, M. Lemdani estime qu'il est «caractérisé par une opacité totale en raison notamment de l'exclusion des syndicats autonomes du secteur dans son élaboration». Le préavis sera déposé au plus tard le 04 janvier en cours, a-t-il ajouté. L'autre point évoqué par le Cnapest, pour justifier le mouvement de grève, est la crainte de voir «certains acquis», comme la prime de qualification de 5 000 DA, disparaître dans le cadre du nouveau statut particulier, ainsi que la prime de rendement qui doit, selon M. Lemdani, «être calculée sur la base du nouveau salaire de base et non sur l'ancien salaire». Pour sa part, le Syndicat national des personnels de l'administration publique (Snapap) qui a tenu une réunion de son conseil national le 31 décembre dernier, exige, dans un communiqué rendu public, l'intégration des travailleurs contractuels «de manière officielle et permanente, d'autant que les conditions essentielles dont l'expérience sont réunies». L'assainissement de la situation administrative et financière de cette catégorie d'enseignants constitue l'autre revendication du Snapap qui appelle à «la protection de cette catégorie de toute forme de pression et d'exploitation». Le Snapap appelle à l'ouverture d'un dialogue avec les responsables du secteur afin de trouver les solutions idoines aux multiples problèmes que vivent les enseignants. Le recours à la grève n'est pas exclu par le même syndicat si les responsables du secteur continuent à faire la sourde oreille aux syndicalistes. Par ailleurs, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle (Unpef) appelle à «la révision de la nouvelle grille des salaires qui ne répond pas aux besoins et aspirations de la famille de l'éducation». Réunie avant-hier en session ordinaire au lycée Hassiba-Ben-Bouali (Alger), l'Unpef a réaffirmé son adhésion à la grève décidée par le CLA pour le 15 janvier en cours.