La grogne gagne plusieurs wilayas de la région Centre. À Tizi Ouzou, le Sete, affilié à l'UGTA, observe depuis hier deux journées de protestation. À Béjaïa, le CLA invite les autres syndicats du secteur à se joindre à la journée de protestation prévue le 27 de ce mois. Et à Aïn Defla la contestation fait des émules. Rien ne va plus dans le secteur de l'éducation. L'on croirait que plusieurs wilayas du Centre se sont donné le mot pour agir, voire protester au même moment. En effet, les enseignants de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment ceux des cycles primaire et moyen, ont observé hier une journée de protestation à l'appel du Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (Sete UGTA). Le débrayage a été moyennement suivi si l'on se fie à des informations recoupées. Le secrétaire général du Sete parle, lui, d'un taux de suivi qui avoisine les 60%, voire les 70% par endroits. “En revanche, la grève a été bien suivie dans les zones rurales comme Aïn El-Hammam, Azazga, Bouzeguène, etc.”, affirme le responsable de l'UGTA. Dans la ville des Genêts, le taux était moindre. Dans certains établissements, des enseignants grévistes ont été réquisitionnés pour la surveillance de l'examen des intendants, nous informe-t-on par ailleurs. ans un appel commun rendu public, les deux syndicats engagés dans une synergie d'unité d'action depuis quelques mois exhortent les enseignants à observer, demain mercredi, un sit-in devant le siège de l'académie de Tizi Ouzou suivi d'une marche vers le siège de la cité administrative. À Béjaïa c'est le syndicat du cycle secondaire qui est monté au créneau. Après une brève accalmie la protestation reprendra dès la semaine prochaine. En effet, le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), par le biais de son porte-parole, Idir Achour, vient de lancer un appel à une journée de grève nationale le 27 janvier dans les lycées. Une action arrêtée par son dernier conseil national et qui sera suivie par une autre grève de deux jours en février prochain, ponctuée celle-ci d'un sit-in devant le Palais du gouvernement, et d'une grève illimitée à partir du mois d'avril si jamais leurs revendications ne sont pas satisfaites. Les dates de ces deux dernières perspectives ne sont pas encore fixées par le CLA, qui appelle les autres syndicats du secteur de l'éducation à se joindre à la protestation. Avant-hier, les lycéens de la localité de Bouhamza, à environ 80 km du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, ont en guise de protestation, procédé à la fermeture du siège de leur mairie. Le manque de moyens de transport vers les lycées de Soudouk où ils étudient est la revendication-phare mise en avant devant l'APC par les jeunes protestataires de Bouhamza. De leur côté, las de ne pas avoir perçu le rappel des indemnités du deuxième semestre de l'année écoulée et le retard du versement du salaire du mois courant habituellement reçu le 12, les syndicalistes de l'Unpef de la wilaya d'Aïn Defla menacent de rejoindre le mouvement de protestation.