Les enseignants affiliés au Conseil des lycées d'Algérie (CLA) devront décrocher aujourd'hui pour une journée de grève. L'appel lancé le 16 janvier dernier à partir de Béjaïa vient notamment en réponse à la réaction de la tutelle, jugée peu convaincante quant à la prise en charge du dossier lié à la révision des régimes indemnitaires. Une manière de faire qui ne suscite pas la confiance si l'en on croit le porte-parole du CLA, M. Idir, qui proteste contre le fait que la révision des régimes indemnitaires des fonctionnaires de l'éducation ne dépassera pas 25% du salaire de base, et que l'augmentation sera biaisée du fait qu'elle se fera sur la base des primes et autres indemnités. Dans un communiqué rendu public, le CLA estime que «le ministère fait la sourde oreille quand il ne se crée pas d'amalgame sur le suivi des revendications concernant le régime indemnitaire et l'augmentation des salaires». La même déclaration fait part de la colère des membres de la corporation quant à l'attitude du ministère de l'Enseignement qui semble, selon eux, avoir durci sa position un mois après le débrayage qu'a connu le secteur, alors qu'il «était en position de faiblesse». L'arrêt de travail qui sera observé aujourd'hui précèdera un durcissement du mouvement, dans le cas où la tutelle garde fermée la porte du dialogue. Il est prévu, entre autres actions, un rassemblement devant le Palais du gouvernement le mois prochain. Cela dit, les syndicats de l'éducation nationale semblent vouloir faire cavalier seul, la sortie du CLA intervenant moins d'une semaine avant le débrayage auquel a appelé le SNTE. Il reste à savoir si le premier (le CLA) pourra ratisser large, sa représentativité étant restreinte en dehors de la capitale. R. M.