Pour ce qui est de l'émission des gaz à effet de serre (GES), dont les plus importants sont la vapeur d'eau, le gaz carbonique, le méthane et le protoxyde d'azote, le Pr Chems Eddine Chitour, chercheur et professeur à l'Ecole nationale polytechnique, nous apprend qu'«en Algérie nous sommes responsables de près de 60 millions de tonnes annuellement. C'est marginal par rapport aux 6 milliards de tonnes des Etats-Unis, mais c'est beaucoup pour ce que nous en faisons. De 1750 à 2000, les contributions de ces gaz à effet de serre ont été de 60% pour le gaz carbonique et de 20% pour le méthane qui s'oxyde naturellement en gaz carbonique au terme de son temps de résidence et la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère par rapport au méthane est 216 fois plus forte», indiquera-t-il dans son rapport intitulé Que deviendra le monde en 2030 ? Le réchauffement de la terre, selon lui, s'accélère depuis 30 ans et la maîtrise des émissions des GES suppose une démarche globale et cohérente, combinant d'un côté une volonté politique forte, la taxation des pollutions, l'instauration des marchés de permis, des réglementations simples et bien appliquées, l'information, l'adhésion et la mobilisation de l'ensemble des citoyens.