Données n 3,9 t de CO2 par habitant et par an sont émises en Algérie selon le rapport de Menouer Boughedaoui, coordonateur national du projet de la Seconde communication nationale (SCN) qui se tient en ce mois d?octobre sur les changements climatiques. Les émissions de gaz à effet de serre dans notre pays, selon l?inventaire de 1994, ont été estimées à 75 870 Gg de gaz de carbone (C02), 914 Gg de méthane (CHU) et à 31 Gg d?oxyde nitreux (N20). La séquestration du C02 par les forêts est estimée à 433 Gg. Le secteur de l?énergie est la principale source de gaz à effet de serre (GES) à 66,92%, soit les deux tiers des émissions. «C?est le premier émetteur du GES à cause de la production d?énergie, consommation de carburants, consommation importante d?énergie pour la production, le transport et le traitement du pétrole et du gaz», d?après le rapport de Redouane Haddadji, ingénieur (HSE) à Sonatrach, présenté lors de la tenue de l?atelier national pour la préparation de la SCN. Selon M. Haddadji, son entreprise a mis en place un groupe de travail qui s?occupe des changements climatiques, du mécanisme de développement propre (MDP) en particulier. Le transport constitue un taux de 20% d?émission de GES, l?agriculture 11,49%, les industries manufacturières et de construction 9% et les déchets 4,59%. Pour procéder à une petite comparaison, il faut signaler qu?au Maroc, 0,75 t/h de CO2 a été émise par habitant en 1994 et 1,67 t/h en Tunisie. La France aurait émis 5,97 t/h et les USA 119,77 t/h, le taux le plus élevé qui s?explique par la vocation industrielle de ce pays. En Algérie, 2,15 t de C02 ont été émises par habitant au cours de cette même année. Dans son rapport déjà cité, le Pr Boughedaoui a précisé que l?Algérie a pu réaliser des centrales électriques au gaz, une large distribution de gaz naturel, assuré la promotion du GPL combustible et du gaz carburant, la récupération des gaz torchés, l?alimentation de près de 20 villages en énergie solaire et le balisage lumineux des voies routières et de pistes au Sahara. Cependant, souligne-t-il, il y a toujours des contraintes d?évaluation des gaz à effet de serre (GES) par manque d?études prospectives dans le domaine et qui doivent être réalisées tels la consommation énergétique, le transport, les activités industrielles et l?étude des coûts d?atténuation. Le chercheur propose le recyclage des eaux usées domestiques et industrielles, le dessalement des eaux pour l?industrie agricole (céréales), la couverture forestière, l?aménagement de la steppe, la protection de la santé et du littoral par l?analyse de la vulnérabilité et l?adaptation. Une station à Tamanrasset L?Algérie abrite, depuis 1995, à Tamanrasset, une station de référence du programme scientifique de la Veille de l?atmosphère globale (VAG) coordonné par l?Organisation météorologique mondiale (OMN). Cette station assure en continu les mesures de la concentration des gaz à effet de serre comme le gaz carbonique et le méthane.