Négociations n Les questions clefs du conflit israélo-palestinien doivent être négociées dans le cadre d'un comité spécial formé par les deux parties et qui débutera ses travaux après la visite de George Bush cette semaine, rapporte la presse israélienne. Selon le quotidien israélien Haaretz, qui cite sous le couvert de l'anonymat un haut responsable israélien, ce comité spécial doit être dirigé par le négociateur palestinien en chef Ahmad Qoreï et la ministre israélienne des Affaires étrangères. Les questions clefs du conflit israélo-palestinien portent sur le tracé des frontières, le statut de Jérusalem, le sort des colonies juives et celui des réfugiés palestiniens. Les travaux de ce comité spécial doivent démarrer immédiatement après la fin de la visite du Président américain en Israël et dans les territoires palestiniens qui débute mercredi prochain. «De cette façon, nous serons en mesure d'enregistrer des progrès», a expliqué au journal ce haut responsable. De même source, le Premier ministre israélien et le Président palestinien Mahmoud Abbas doivent parallèlement continuer de se rencontrer toutes les deux semaines pour favoriser des avancées dans les pourparlers. Ceux-ci ont été relancés par la conférence d'Annapolis, fin novembre aux Etats-Unis, après une impasse de sept ans. Saëb Erekat, l'un des principaux négociateurs palestiniens, a accusé, cependant, hier, samedi, Israël d'entraver les pourparlers de paix au Moyen-Orient. Intervenant sur les ondes de la Radio de la Palestine, Erekat a ajouté que les opérations militaires menées par l'armée israélienne dans les territoires palestiniens occupés sont contraires aux résultats de la conférence d'Annapolis sur le Moyen-Orient. Il a, par ailleurs, appelé le Président Bush à faire de 2008 une «année de la paix et à jouer son rôle d'arbitre dans la supervision de la mise en œuvre de la feuille de route». Le ministre israélien des Affaires stratégiques a menacé, pour sa part, ce dimanche matin de quitter la coalition gouvernementale si des pourparlers étaient engagés sur les questions clefs du conflit avec les Palestiniens. «Nous avons clairement fixé nos lignes rouges avant la conférence d'Annapolis et indiqué que si des négociations sont engagées sur les questions clefs du conflit avec les Palestiniens, nous ne ferons plus partie de la coalition de Ehud Olmert», a-t-il averti. Les questions clefs du conflit israélo-palestinien portent sur le tracé des frontières, le statut de Jérusalem, le sort des colonies juives et celui des réfugiés palestiniens.