Motivation n Les taux de réussite enregistrés durant la précédente année scolaire, notamment dans les examens du BEM et du bac, ont poussé les responsables du secteur à élargir l'éventail des cours de soutien. Les cours de soutien destinés aux élèves des classes d'examen ont débuté le 22 décembre, soit trois jours après l'Aïd. Les élèves de la sixième année primaire, de la quatrième année moyenne et de la troisième année secondaire ont repris, donc, avant terme, le chemin des établissements scolaires «afin de pallier leurs insuffisances en matière d'assimilation». L'enjeu est, bien évidemment, celui d'améliorer le taux de réussite aux épreuves de fin d'année. Les cours de soutien seront, également, dispensés durant les vacances de printemps. Le ministère de l'education nationale a aussi décidé de «laisser ouvertes les portes des écoles les jeudi et lundi après-midi ainsi que le vendredi pour permettre aux élèves de suivre des cours de soutien». Cette mesure prise durant l'année scolaire 2006-2007, pourrait être élargie aux élèves des autres classes «ayant des difficultés et des retards dans l'assimilation des programmes enseignés». Le secrétaire général du ministère de tutelle, Boubekeur Khaldi, a, à l'occasion d'une réunion d'évaluation avec les responsables du secteur tenue le 4 décembre dernier, instruit ces derniers «d'être plus présents dans leur mission de suivi pédagogique». Reconnaissant la difficulté pour bon nombre d'enseignants de s'adapter aux nouveaux programmes mis en place dans le cadre de la réforme du système éducatif national, le même responsable a insisté sur la nécessité de multiplier les journées d'études et de formation au profit du personnel encadreur. Une question s'impose. Faut-il «adapter» les enseignants aux nouveaux programmes et organiser, ensuite, des cours de soutien au profit des élèves ou plutôt procéder aux deux opérations simultanément ? Les responsables du secteur, qui ne semblent avoir pour objectif que celui d'améliorer les «scores» de fin d'année, n'ont pas jugé utile de se pencher sur ce problème qui pénalise les enseignants. Pour en revenir aux cours de soutien, ils concernent généralement les matières essentielles, celles qui ont des coefficients élevés et qui peuvent peser lourd dans la réussite ou l'échec de l'élève aux examens. Un élève de 3e année secondaire – scientifique – aura besoin des cours de soutien en sciences naturelles, mathématiques et physique au vu de leurs coefficients, alors que les littéraires nécessiteront «une assistance» dans des matières telles que la langue arabe, la philosophie, l'histoire et les langues étrangères. Selon les déclarations du premier responsable du secteur, Boubekeur Benbouzid, les cours de soutien «se focaliseront sur toutes ces faiblesses constatées par l'enseignant, afin de donner la même chance de réussite à tous nos élèves dans les examens». Ce qui relève, du moins en partie, d'illusion, car la réussite ne dépend pas uniquement de la quantité des cours et du temps passé en classe. Les prédispositions cognitives, le milieu familial et environnemental, les conditions socioéconomiques en constituent également des éléments clés, selon les pédagogues.