La prison de Guantanamo continue de nuire à la «réputation» des Etats-Unis, un pays qui se dit respectueux des libertés et de l'indépendance de la justice. Malgré les déclarations d'intention de l'administration américaine appelant à la fermeture de cette «zone de non-droit», rien n'y fit. Des campagnes internationales ont été menées, ou sont en cours, contre les méthodes de détention de l'Oncle Sam et demandent la fermeture du bagne et la fin du programme de détention secrète. Il est vrai que le président George W. Bush a déclaré, en juin 2006, son intention de fermer le camp et d'évacuer les internés, les juger ou les libérer, mais c'est resté au stade de la déclaration de bonnes intentions. La base navale US, implantée sur un territoire cubain, continue de faire parler d'elle. Reconverti en bagne dès le 11 janvier 2002, pour l'incarcération des détenus étrangers de la «guerre contre le terrorisme», le camp renferme, selon les dernières statistiques obtenues par des organisations non gouvernementales sur la base de recoupement d'informations, quelque 300 personnes, dont 17 Algériens. En tout, près de 800 personnes ont transité par Guantanamo et uniquement un seul détenu est reconnu coupable d'«aide matérielle au terrorisme». Sur les 800 prisonniers, environ 470 ont été libérés ou transférés vers leur pays ou des pays tiers. Il n'y a que les autorités américaines qui sont au courant du nombre de personnes vivant dans cette base navale et leur identité exacte.