Les quelque 600 détenus de la prison américaine de Bagram, à 60 km au nord de Kaboul, peuvent désormais être réunis avec leur famille par vidéo-conférence à la suite d'un accord entre le CICR et les Etats-Unis. «Ce système est une première», explique le chef de la délégation du CICR en Afghanistan. «Il a été établi pour rassurer les détenus et leurs familles et pour leur permettre de se parler». Le programme a commencé à fonctionner le dimanche 6 janvier avec l'enregistrement des familles auprès du CICR suivi de la rencontre en vidéo-conférence fixée au lundi ou mercredi suivant. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) tente, depuis des années, d'obtenir en vain des Etats-Unis qu'ils autorisent les familles à visiter leurs proches détenus à Bagram tout comme à Guantanamo, à Cuba. Il a finalement obtenu une demi-mesure : celle d'un contact d'une vingtaine de minutes en vidéo-conférence des détenus à Bagram et de leurs familles installées dans les bureaux kaboulis du CICR, ce qui a déjà «permis durant trois jours à plus de 60 familles venues de tout le pays de parler 20 minutes avec leurs proches détenus». «Chaque partie au moment de l'appel est en mesure de voir l'autre sur un écran».