L'ancien chef de l'armée argentine, Martin Balza, a estimé dimanche que les navires britanniques coulés dans l'Atlantique pendant la guerre des Malouines, en 1982, avaient probablement des armes nucléaires à bord. «Il est difficile de croire que les navires coulés ne transportaient pas d'armes nucléaires», a dit le militaire retraité, récemment nommé ambassadeur en Colombie, à la Radio 10 de Buenos Aires. «Cela ne m'a pas surpris (que les bateaux britanniques transportent des matériaux radioactifs), puisque à l'époque, des hebdomadaires allemands, puis plus tard en 1984 des députés anglais, avaient fait des commentaires à ce sujet», a déclaré M. Balza. La Grande-Bretagne a reconnu publiquement vendredi pour la première fois qu'il y avait des armes nucléaires à bord des navires envoyés dans l'Atlantique Sud pour la reconquête de l'archipel des Malouines, dont la souveraineté était disputée par l'Argentine. Mais un porte-parole du Foreign Office a assuré dimanche qu'il n'y avait pas d'armes nucléaires dans les navires coulés aux alentours des îles. L'ancien chef de l'armée argentine a ajouté cependant qu' «il était prouvé que certains bateaux britanniques contenaient une substance dénommée Trotyl, qui est de faible puissance, mais qui est quand même un matériau radioactif». Après la reconnaissance officielle par la Grande-Bretagne que certains de ces navires de guerre transportaient des armes nucléaires, le gouvernement argentin a estimé que Londres «devait présenter des excuses aux Argentins et à l'humanité» et a exigé des explications claires pour savoir si les navires coulés transportaient des matériaux radioactifs. Pendant la guerre des Malouines, sept navires britanniques ont été coulés, dont la frégate «Sheffield». La presse britannique et argentine spécule depuis des années sur l'éventualité que la frégate transportait ou non un armement nucléaire.