Relance n Le ministre de l'Energie et des Mines a estimé que le nouveau contexte des prix élevés de pétrole «a permis à plusieurs pays producteurs une relance de leur croissance économique». Intervenant, hier, mercredi, lors d'une rencontre débat, organisée à Alger par le Club d'excellence et management, M. Khelil a expliqué que l'Algérie «adapte ses politiques pétrolières et énergétiques à l'évolution du monde» afin d'assurer un développement soutenu. Le ministre qui a donné une communication sur «la stratégie de l'Algérie en matière d'hydrocarbures», est revenu, selon l'APS, sur les réajustements entrepris par Sonatrach. Selon lui, Sonatrach va privilégier, dans ces prochains appels d'offres, les partenaires pouvant apporter de la technologie et du savoir-faire en matière de management. S'agissant de la facturation du pétrole, le ministre a déclaré que la Banque centrale «gère assez bien la situation» et qu'il n'est pas nécessaire pour l'Algérie de changer de monnaie de facturation «puisque la monnaie de référence du pétrole est le dollar». M. Khelil, président en exercice de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), a avancé, par ailleurs, que la croissance de la consommation mondiale en pétrole est appelée à se «maintenir pour longtemps». «La croissance de la consommation qui s'est accentuée depuis le début de cette décennie», est appelée à «se maintenir longtemps» aidée par la forte demande des pays émergents tels que la Chine, l'Inde et le Brésil, a-t-il affirmé. Si de telles perspectives «peuvent induire un optimisme» chez les pays détenteurs de ressources d'énergie, elles soulèvent toutefois des défis pour tous les acteurs, a ajouté le ministre. Parmi les défis relevés par ces perspectives de consommation de l'énergie, figure la question de la disponibilité des ressources à long terme. Sur ce point, le président en exercice de l'Opep a indiqué que l'évolution de la technologie a «repoussé les limites des ressources accessibles». Il a cité l'exemple de l'Algérie qui a plus que renouvelé ses réserves de pétrole par rapport aux débuts des années 1970. Selon lui, les ressources prouvées dans le monde en pétrole et en gaz sont suffisantes pour couvrir les besoins de l'économie mondiale pour des décennies. Le conférencier a précisé que les défis de l'offre sont essentiellement des défis d'investissements, notant que les pays producteurs-exportateurs, notamment du Moyen-Orient et d'Afrique, ont «consenti des efforts louables» pour «assurer un approvisionnement satisfaisant» de l'économie mondiale. L'ajustement des prix du pétrole a été «rendu nécessaire» par les besoins d'investissements pour mettre à la disposition des consommateurs des ressources additionnelles, a-t-il soutenu. Au sujet du niveau de production de l'Opep, son président a affirmé qu'elle est prête à augmenter son offre en brut «si la demande des pays consommateurs est réelle». «S'il n'y a pas de demande réelle, il n'y a pas de raison d'augmenter l'offre» à la prochaine réunion extraordinaire de l'Organisation prévue le 1er février à Vienne, a déclaré M. Khelil.