Cérémonie n Des accords de partenariat ont été signés hier à l'hôtel El-Aurassi, entre le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme et des investisseurs privés. Ils étaient 80 investisseurs nationaux à avoir paraphé le contrat de partenariat public-privé conjointement avec les directeurs de tourisme des wilayas concernées sous le regard du ministre de tutelle, Chérif Rahmani. L'opération qui entre dans le cadre de «l'amorçage de la mise en tourisme de l'Algérie» suivant la stratégie de développement du secteur, fixée par le Sdat (Schéma directeur d'aménagement touristique), se veut une démarche «partenariale fondée sur la confiance réciproque (investisseurs privés-pouvoirs publics)». «Ce n'est pas un moyen de répression, mais plutôt une mesure d'accompagnement et de suivi», déclarait le ministre en marge de la rencontre. En signant le contrat, les investisseurs s'engagent à garantir la mobilisation des moyens de financement nécessaires à la concrétisation de leurs projets, à respecter les délais de réalisation, les règles relatives à l'environnement, les normes d'urbanisme et à fournir un effort quant à la qualité architecturale des édifices et de les intégrer le mieux possible dans le paysage local. En contrepartie, les pouvoirs publics s'engagent, de leur côté, à apporter un accompagnement aux investisseurs dans les domaines de la formation des personnels de gestion et aux métiers, dans l'amélioration de la qualité des services et dans l'innovation comme par exemple la facilitation de l'accès aux moyens des technologies de l'information et de la communication ainsi que dans la commercialisation de leurs produits. Pour ce dernier point, les pouvoirs publics s'engagent à insérer les établissements ayant signé cet accord dans les circuits touristiques nationaux et internationaux. «Après le temps du choix de la stratégie et celui des débats, aujourd'hui il est venu le temps de l'action», décrète M Rahmani. Ce dernier informe qu'une étude a été réalisée pour évaluer les potentiels naturels et en bâtisse dont dispose l'Algérie ainsi que pour rassembler toutes les informations relatives aux attentes des touristes nationaux et internationaux. «Aujourd'hui, on connaît le marché (tourisme). Que veut le touriste : la qualité et l'accueil», dira le ministre avant de poursuivre : «L'investissement dans le tourisme est une course d'obstacles. Nous allons tout faire pour réduire ces obstacles.» Et à l'adresse des directeurs de tourisme des différentes wilayas présents : «Vous n'êtes pas les gardiens du temple mais des facilitateurs. Soyez aux côtés des investisseurs.» 80 hôtels et une marina… pour 5 900 lits l La première tranche de contrats signés entre les investisseurs locaux et le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme concerne la réalisation de 80 projets touristiques dont une marina répartis sur 6 pôles d'excellence touristiques à travers le territoire national. Pour la région Nord-Est, l'accord pouvoirs publics-investisseurs privés prévoit la réalisation de 21 hôtels dont 5 unités balnéaires et 16 urbaines avec une capacité d'accueil de 1 798 lits. La région Nord-Centre sera dotée de 31 hôtels : 7 balnéaires dont une marina et 24 urbains pour 2 415 lits. La région Nord-Ouest aura 18 hôtels, 5 balnéaires et 13 urbains (1 250 lits). 4 unités urbaines pour 342 lits sont prévues pour le pôle d'excellence touristique Sud-Est. Pour celui du Sud-Ouest, 2 unités urbaines pour une capacité d'accueil de 120 lits sont attendues et pour la dernière région, celle de l'Ahaggar la réalisation d'une unité urbaine de 60 lits est prévue. Au total, ces projets dont le coût global d'investissement est estimé à 20 milliards de dinars pour 3,5 milliards de chiffre d'affaires, en plus de la mise à la disposition des touristes de 5 986 lits, permettront d'offrir 8 000 postes d'emploi.