Des investisseurs nationaux ont signé, hier à l'hôtel El Aurassi, des contrats avec les directeurs de tourisme de 31 wilayas pour la réalisation de 80 nouveaux hôtels. Ces projets totalisent une capacité de 6718 lits et permettront la création de 10 077 emplois, a indiqué le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Cherif Rahmani. Il s'agit de la cinquième opération du genre après les contrats signés l'année dernière avec d'autres promoteurs. M. Rahmani a souligné qu'il y a un regain d'intérêt des investisseurs privés pour le secteur du tourisme en général et l'industrie hôtelière en particulier. L'administration, a-t-il poursuivi, s'est débarrassée des pratiques bureaucratiques qui entravaient la réalisation de projets et faisaient battre en retraite les plus téméraires des investisseurs. Ces derniers ont été par ailleurs rassurés par la possibilité de bénéficier de l'aide des banques publiques, dont le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et la Banque de développement local (BDL). Les nouveaux hôtels annoncés portent à 420 le nombre de projets en cours de réalisation. « Ces opérations sont basées sur le partenariat et la confiance » entre le public et le privé, a souligné M. Rahmani. Les initiateurs des projets n'ont pas rencontré de problèmes de foncier, a-t-il tenu à préciser. « Il y a une nouvelle manière de travailler qui permet d'entretenir des rapports directs entre l'administration et les investisseurs », note-t-il encore. Outre leur contribution pour la relance du tourisme et leur impact sur l'emploi, ces projets généreront des ressources fiscales pour l'Etat et les collectivités locales, a fait valoir le ministre. Les investisseurs seront accompagnés par les pouvoirs publics en matière de formation concernant les différents aspects liés à l'activité et à la promotion. Leurs établissements seront insérés dans les circuits touristiques à proposer sur les marchés national et international et dans les supports de promotion et de publicité de la destination Algérie. « Nous n'avons pas, aujourd'hui, de projets en souffrance dans nos tiroirs », s'est-il enorgueilli. Il reste, selon lui, « à diffuser une culture entrepreneuriale pour le développement de cette industrie ». M. Rahmani a relevé que son département « mettra le paquet sur la destination du Sud, qui est la plus prisée ».