La participation de l'immigration à la vie politique française suscite un vif débat de «démocratie participative» à quelques mois des municipales. Différents milieux associatifs déplorent que «les partis politiques excluent de leurs listes les militants issus des minorités visibles tout en leur demandant de collecter des voix». En prévision des municipales (9 et 16 mars), les partis politiques français «préfèrent miser sur le Gaulois notable» pour former leurs têtes de liste, a déclaré une militante, membre fondateur de la future Fondation algérienne qui sera créée cette année pour faire de «notre communauté une force citoyenne active dans la vie publique française». La militante, proche du Parti socialiste français (PSF), déplore que cette formation de gauche «fait toujours de l'affichage», minée par son «combat de chefs», et est donc «loin de soucier de la diversité» tant elle est «incapable de se mettre en phase de la société d'aujourd'hui» vue comme «plurielle». Le MoDem (parti du centre), les Verts, entre autres formations politiques, ont, «eux aussi, exclu de leurs têtes de liste les militants issus de l'immigration», a-t-elle poursuivi, notant toutefois que la droite UMP a, pour sa part, «fait des efforts». «De nombreux Algériens sont tête de liste UMP, à La Courneuve (région parisienne), ou encore à Nanterre, comme avec le médecin de Rennes qui ont des chances de devenir maires», a-t-elle estimé.