On a arraché nos vignes sur un coup de «nif» de Boumediene. On a arraché nos cheveux en constatant jusqu?à quel point ce «nif» n?avait pas toute sa tête. On a arraché impunément et à coups de dessous de table des contrats juteux, on a arraché la vie à des hommes et à des femmes à la fleur de l?âge, on a arraché le c?ur à leur famille et à leurs enfants. On a arraché de faux aveux à de vrais innocents. On a arraché les vieux pavés qui donnaient un certain charme à nos grandes villes. On nous a tout arraché même le peu de «nif» qui nous restait et qui, lui, risque de ne plus avoir toute sa tête.