Expression n Un rendez-vous littéraire traitant de la réalité contemporaine du roman algérien a eu lieu à Sétif. Le grand romancier algérien Malek Haddad «constitue un patrimoine de l'Algérie tout entière», a indiqué le directeur de la culture de Sétif, Mohamed Zetili, lors d'une conférence dédiée à «la réalité du roman algérien». L'auteur de Assafir en-nahr el kebir qui s'exprimait au cours d'une conférence organisée au théâtre communal de la capitale des Hauts-plateaux à l'initiative du club Fikr oua fen (Art et pensée), a insisté sur la nécessité de «pérenniser en Algérie l'organisation de la cérémonie de remise du prix Malek Haddad de littérature», rappelant que «c'est son pays qui a eu le mérite de créer un prix littéraire en son nom». «Nul n'a le droit de transférer où que ce soit la remise de cette distinction sous prétexte d'une absence de soutien de la part du ministère de la culture», a soutenu M. Zetili considérant devant des hommes de culture, des romanciers, des artistes et des étudiants, que Malek Haddad est une «figure emblématique de la littérature algérienne et mérite, à ce titre, qu'un prix soit décerné en son nom». Il a également appelé les hommes de lettres et de la culture à «se montrer solidaires entre eux et à contribuer à l'instauration d'un dialogue serein entre les générations d'intellectuels dans le but d'honorer la culture algérienne et de lui donner sa juste dimension». De son côté, le romancier Sofiane Zedadka a consacré sa communication à la littérature algérienne contemporaine qui s'est entièrement vouée, a-t-il dit, «après le déclenchement de la lutte de libération nationale, puis aux premières années de l'indépendance, aux questions politiques et idéologiques de l'époque, avant de se libérer par la suite». Il a déploré cependant «l'absence d'une critique constructive» et «un certain éloignement de la beauté du texte». Cette soirée littéraire a été organisée dans le cadre d'une série de rencontres que la direction de la culture de Sétif se propose de tenir chaque lundi pour des «contacts entre romanciers, dramaturges, poètes et artistes de toutes disciplines» en vue de susciter des «échanges féconds» et de favoriser le rayonnement culturel de la cité de Aïn Fouara.