Les cybercafés dans la wilaya suscitent l'engouement des jeunes et des écoliers, malgré les fréquentes coupures des lignes téléphoniques et les tarifs jugés excessifs de la connexion. Les gérants de ces espaces enregistrent, surtout le soir, une grande affluence des «surfers» sur la Toile du Net à la recherche d'informations, de données et d'évasion qui leur permettent d'oublier la «léthargie culturelle» que connaît la wilaya. Les tarifs de la connexion, fixés à 120 DA l'heure, sont cependant jugés excessifs par les internautes de la wilaya, par rapport à ceux pratiqués dans les autres régions du pays. Les fréquentes coupures qui affectent les lignes de téléphone constituent aujourd'hui une entrave à l'activité de ces espaces, déplorent les gérants qui ont, à plusieurs reprises, sollicité l'intervention des responsables du secteur. Le directeur des postes et télécommunications de la wilaya, qui a imputé ces coupures à des avaries au niveau du câble coaxial reliant la wilaya de Béchar à celle de Tindouf en raison des conditions climatiques, a affirmé que cet écueil sera levé grâce au projet de liaison par fibres optiques, affecté à la wilaya depuis deux années. Cette opération, pour laquelle une enveloppe financière estimée à 40 millions de dinars a été consacrée, permettra de répondre aux attentes des abonnés et des nombreux gérants de cybercafés de la wilaya, a indiqué la même source. Les cybercafés meublent le temps de la jeunesse locale, sevrée d'activités culturelles, malgré les subventions attribuées aux associations du secteur par les pouvoirs publics et les nombreuses aides pour la concrétisation de leurs programmes annuels d'activité, rappelle-t-on. Cette léthargie dans laquelle végète le secteur, a poussé les jeunes à se réfugier dans les cafés de la ville qui ne dispose pas d'infrastructures culturelles en dehors d'une salle de cinéma utilisée uniquement pour abriter des manifestations conjoncturelles, note-t-on.