Vécu Les jeunes, à la faveur d?un clic de souris, tentent de s?évader de l?enclavement. Les salles Internet, ou ce qui est appelé communément cybercafés ou cyberespaces, sont à la mode et foisonnent depuis quelque temps dans certains quartiers de la ville de Tindouf, et ce en dépit des fréquentes coupures des liaisons téléphoniques dans cette région reculée du pays. Ces cyberespaces connaissent une grande fréquentation et un grand engouement de la part des jeunes qui, notamment en fin de journée, viennent naviguer sur le Net et aussi «piocher» des informations et données sur divers domaines, eu égard au déficit culturel que connaît et vit cette région. Certains viennent découvrir ce moyen de communication et d'autres commencent déjà à lier connaissance avec d'autres internautes du monde avec lesquels ils «chattent». Cependant, les jeunes et nouveaux internautes de Tindouf, considèrent que les tarifs pratiqués, 120 DA l'heure de connexion, sont élevés comparativement aux prix dans les autres wilayas du pays. De leur côté et pour expliquer cet état de fait, les gérants de ces espaces font part de leur mécontentement et se plaignent des coupures fréquentent qu'ils subissent et qui ne permettent pas une stabilité de la connexion Internet et ce en dépit des réclamations formulées auprès de la direction d'Algérie-Télécom. Le directeur de cette entreprise a, dans ce sens, précisé que les coupures sont dues à la détérioration de la liaison coaxiale Tindouf-Béchar, du fait des conditions climatiques et naturelles difficiles dans cette région. Selon ce responsable, la situation connaîtra prochainement une amélioration grâce au projet de liaison en fibre optique dont a bénéficié la wilaya de Tindouf. Le même responsable souligne que cet important projet d'un montant de 4 milliards de centimes, connaît un taux d'avancement dépassant les 90 %, et permettra, à sa réception, de répondre aux besoins des abonnés de la wilaya et aussi aux espaces Internet. Pour rappel, les cyberespaces de Tindouf constituent une véritable bouffée d'oxygène pour les jeunes de cette ville de l'extrême Sud-Ouest, et ce malgré la mobilisation de moyens financiers alloués par l'Etat aux associations culturelles qui doivent, en principe, contribuer à la création d?une dynamique culturelle dans cette région.