Venus des quatre coins du pays pour rendre hommage au grand syndicaliste et militant infatigable des droits de l'homme. syndicalistes, hommes politiques, enseignants, journalistes et autres se sont donné rendez-vous, jeudi, à la salle des conférences de l'hôtel Essafir. Cet hommage a été organisé par le parti socialiste des travailleurs pour lequel Osmane Redouane a milité pendant une trentaine d'années. Intervenant à l'occasion, le secrétaire général du PST a qualifié la disparition du chef de file des syndicats autonomes d'une perte irremplaçable pour le mouvement syndical algérien. Tout en rappelant son parcours militant au sein du PST, Salhi indiquera que le défunt était un militant infatigable de toutes les luttes contre l'oppression. «Il avait été aux premiers rangs de tous les combats démocratiques et sociaux des dernières décennies», témoigne-t-il. D'après l'orateur, Osmane était un fervent défenseur des travailleurs même au sein de la Centrale syndicale Ugta, notamment au niveau de l'Union locale de Bab El-oued. «toutes les sections de l'Ugta ont organisé leurs congrès sauf celle de Bab El-oued, créée par Redouane Osmane, car les militants refusaient de cautionner des décisions qui ne servent pas les droits des travailleurs», rappelle-t-il. Appelé à prendre la parole, le président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, Me Hocine Zehouane dira de lui, que c'est quelqu'un qui ne savait pas se reposer. Son unique souci, ajoute-t-il, était de défendre les droits des travailleurs notamment les enseignants. D'après Me Zehouane, Osmane avait soulevé la question des harragas en appelant à la prise en charge des jeunes adolescents bien avant que le phénomène ne prenne l'ampleur connue actuellement. Puis l'assistance a été invitée à découvrir l'itinéraire du fondateur du conseil des lycées d'Algérie (CLA) à travers des images vivantes retraçant son chemin depuis son jeune âge. Militant du PST, il était au sein de l'Ugta responsable de la section de Bab El-Oued. A l'université de Bouzaréah, il a fondé avec ses amis, le syndicat national des étudiants algériens démocrates (Snead), dont il sera membre actif. En 2003, il a décidé de se consacrer exclusivement aux revendications des enseignants, créant le Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Dans chacune de ses étapes, Osmane défendait les couches vulnérables en toute sincérité, en appelant à la résistance contre toutes les formes d'oppression, jusqu'à sa mort le 15 décembre dernier à l'âge de 56 ans.