Ces Algériens optent pour ce pays connu pour être une terre d'accueil par excellence. Une fois sur place, ils découvrent que même si la vie y est plus facile par certains aspects, c'est loin d'être l'eldorado rêvé. La plupart de ces 3 500 Algériens prennent la destination du Québec, province francophone. En 2006, l'immigration algérienne s'est classée première, devançant celle française et chinoise. Près de 50 000 Algériens résident désormais dans le pays de l'unifolié ainsi dénommé à cause de la seule feuille d'érable qui orne son célèbre drapeau. Le Canada s'étend de l'Atlantique au Pacifique. Sa superficie est de 10 millions de km2 avec une population de 34 millions. Le taux de fécondité – 1,5 enfant par couple – n'assure pas le renouvellement des générations d'où le recours à l'immigration pour combler le déficit démographique. Pays mythique, le Canada vit aussi au rythme d'une réalité qui peut surprendre les immigrants qui s'attendent à une vie facile et sans embûches. 20% des immigrants, déçus, quittent le Canada pour retourner dans leur pays d'origine. Des Algériens, tous les ans, reviennent et se réinstallent dans une vie qu'ils pensaient avoir définitivement quittée. Le taux de rétention – ceux qui restent – est quand même élevé : les 4/5 s'accrochent et refont leur vie dans un pays où la bureaucratie est moindre et les chances de réussite plus également réparties. Parmi la communauté, il est des réussites exemplaires et d'autres moins brillantes. Quel que soit le statut social, tous disposent du minimum : un logement, une voiture, des services à profusion auxquels ils peuvent accéder sans piston, ni connaissances.