Assurance n Lors de son passage devant la Chambre basse, à la fin de l'exercice écoulé, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksasi, a fait un tour d'horizon sur les réserves de change de notre pays. En indiquant que les réserves de change, estimées à plus de 90 milliards de dollars, représentant un peu plus de trois années d'importation de biens et services de l'Algérie, M. Laksaci a fait remarquer que ce niveau est «un élément de sécurité très important pour l'économie nationale contre d'éventuels chocs externes». «C'est aussi une bonne garantie pour la création monétaire au niveau interne», précise-t-il encore. En expliquant que les réserves de change de l'Algérie sont placées sous forme de bons de Trésor à hauteur de 70%, les 30% restant sous forme de dépôts bancaires, dans de prestigieuses banques, le numéro un de la BA fera savoir que le rendement moyen des réserves de change placées a été de 4% en 2006. Comment ? s'étaient interrogés les représentants du peuple. Notre banquier répondra que, d'autant que l'Algérie procède à des opérations bancaires conformes aux règles internationales, celles-ci ont été réunies dans un portefeuille de devises, conservées par la Banque centrale, et ce, afin de pouvoir intervenir à tout moment sur les marchés de change. « L'Algérie continuera à reconstituer ses réserves de change, pour faire face aux crises monétaires», fait-il savoir avant d'ajouter que l'Etat va continuer sur la même ligne pour garantir le niveau de change réel de la monnaie nationale. S'agissant du mode de gestion de ces dernières, la même source indiquera qu'elles sont gérées, en fonction du taux de change, mais en tenant compte des paiements extérieurs. «L'essentiel est d'éviter une perte en capital», a-t-il signalé. Mais face à la montée aussi spectaculaire que persistante de la monnaie unique (euro), par rapport au billet vert qui connaît, quant à lui, une descente aux enfers, quel procédé a entrepris la BA afin de préserver ses intérêts dans ces marchés en effervescence permanente ? Sur ce point, le gouverneur de la banque des banques est catégorique : «Une partie des réserves en dollar a été convertie, au moment opportun en euro», affirme-t-il. Et d'indiquer que le dollar reste la monnaie de réserves dominante. En effet, entre 2001 et 2003, la Banque d'Algérie a diversifié ses placements, en faveur de l'euro. Pour ce qui est de la crise des subprimes qui a secoué les principales Bourses mondiales, la Banque d'Algérie, via son gouverneur, a revu l'architecture des placements des réserves, en privilégiant les titres souverains. Le gouverneur a tenu à rassurer qu'il n'y a pas de quoi s'inquiéter en ce qui concerne les conséquences de cette crise.