Il y a un déficit au niveau du Trésor public en matière d'exécution de budget qui se chiffre à une moyenne annuelle de 1200 milliards de dinars, sachant que le montant versé au niveau du fonds de régulation des recettes est de 4200 milliards de dinars. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi. Cette situation permettra à l'Algérie de couvrir 3 ans de financement. Dans une déclaration à la presse en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement au niveau du Conseil de la Nation, M. Djoudi a indiqué que "si par malheur nous aurons à réduire notre programme d'équipement public et notre capacité à attirer des investissements privés, nous aurions raté un peu le coach et notre intégration dans l'économie mondiale". Selon le ministre, "il est très important de prendre en considération les risques et surtout ne pas casser le processus de développement économique". En outre, il a indiqué qu'en cas de problème de financement des dépenses publiques, il y aura recours à l'endettement interne. Rappelons, dans ce contexte, que la dette interne est actuellement estimée à 733 milliards de dinars. Revenant aux déclarations du gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksasi, à propos de la capacité de financer les projets d'investissements publics pendant encore deux ans, le ministre a expliqué qu'il s'agit du financement de dépenses d'équipement qui sont estimées à 2000 milliards de dinars et non l'investissement public qui sera assuré, selon lui, par les ressources du fonds de régulation des recettes dont les financement sont assurés pour encore 3 à 4 ans. Il faut rappeler que la presse avait repris, hier, que l'Algérie, dont les réserves de change sont de 138 milliards de dollars, dispose de ressources financières suffisantes pour assurer le financement des investissements publics pendant plus de deux ans, selon une déclaration tenue, dimanche à Alger, par le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, lequel a noté que l'excès de liquidités des banques est estimé à 2.418 milliards de dinars à la même période (33 milliards de dollars). Il faut également rappeler que le gouvernement a décidé de maintenir ses investissements publics malgré la crise économique mondiale. D'ailleurs, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a annoncé, jeudi dernier, que le gouvernement s'attelle à élaborer un nouveau programme quinquennal d'investissements publics dès fin 2009 et dont le montant devrait s'élever entre 100 et 150 milliards de dollars.