Résumé de la 5e partie Bariza a finalement décidé de monter voir son frère et demander pardon aux khaoua. Elle se dit que même si elle n?a trahi ni son frère ni la cause, toutes les provisions qu?elle peut prendre avec elle pour les «frères» moudjahidine l?aideront à les convaincre de sa bonne foi. Dès lors, rien n?est trop beau ni trop cher à acheter. Tout au fond d?elle, la jeune femme ne peut, toutefois, taire un sentiment de honte. Par moments, les insultes grossières et méprisantes proférées par le capitaine français au moment où il tambourinait à sa porte lui reviennent en mémoire. Des bouffées de chaleur se répandent dans tout son corps et ses regrets deviennent cuisants. Quand le vendeur de lben arrive le matin en question, elle lui dit d?une voix claire, comme délivrée d?un grand poids : ? Ammi Messaoud, ma décision est prise, je vais monter chez les «khaoua» pour demander pardon ! Mais d?abord, fais rentrer ta mule dans la cour et emmène ces paquets aux frères. Le vieux marchand, avec un demi-sourire, entreprend de charger le ravitaillement et prend le chemin de la montagne. Quand, quelques heures après, il frappe de nouveau à la porte de Bariza. Cette dernière lui demande : ? Que t?a dit mon frère ? ? Ils sont d?accord, je viendrai te chercher demain avant l?aube? Et mets un voile s?il te plaît ! Et il achève de charger le reste des paquets. ? Hadarat, elle est arrivée, elle est en bas du chemin. Si Abdennour baisse la tête et reste silencieux un long moment. Ses mâchoires se serrent et son regard se durcit. Les deux djounoud qui accompagnent Hamid s?éloignent un peu et restent à l?écart, conscients de la lutte qui se fait dans le c?ur de leur chef. Hamid, immobile en face de lui, ne le quitte pas des yeux. Il attend. Alors, le frère de Bariza relève la tête; dans son visage pâle, ses yeux bleus lancent un éclair. ? Faites ce que vous avez à faire, ordonne-t-il. Et il pénètre dans la sombre casemate.