Résumé de la 3e partie Ahmed est indécis à propos de son frère dont on lui annonce l?agonie? Peut-être que ce frère, avec qui il est brouillé, est réellement malade et qu?il ne cherche pas à lui soutirer de l?argent. Il décide d?y aller, après tout ; si c?est une feinte de Omar, de sa femme ou de son fils, il le découvrira et il repartira aussitôt. Ce qui le gêne, c?est que sa fille, Nadia, a insisté pour l?accompagner. ? Je veux voir mon oncle une dernière fois, c?est mon droit ! dit-elle ? Et si ton oncle n?a rien et que c?est un coup monté ? ? Eh bien, je reverrai quand même mon oncle ! Cela fait si longtemps ! Elle l?accompagnera donc. Ils partent de bonne heure pour profiter de la fraîcheur du matin. Au village, où ils arrivent trois heures après, il fait une chaleur infernale. Voilà plus de dix ans que Ahmed n?a pas mis les pieds ici et il est ému de retrouver son village natal. Les gens le reconnaissent et le saluent. «C?est bien que tu sois venu voir ton frère, lui dit un vieux cousin, on a cru qu?il n?allait pas passer la nuit !» Nadia serre la main de son père, émue. Ahmed est également ému. Son frère est réellement malade, encore heureux qu?il soit encore en vie et qu?il puisse le voir. Toute la famille ? sa belle-s?ur et son neveu notamment ? les accueille au seuil de la porte, éplorée. ? Ah, Ahmed, dit Fatima, la femme de Omar, ton frère est perdu ! Il n?attend que toi pour rendre l?âme ! ? Mon oncle, mon oncle, pleure Toufik, le fils, qu?allons devenir sans mon père ? Ahmed le serre contre lui, très ému. Nadia, elle, pleure. On les conduit dans la chambre du mourant. Ahmed a mal au c?ur en voyant ce frère gisant sur son lit, livide. Omar, très amaigri, n?est plus que l?ombre de lui-même. ? Omar !, s?écrie Ahmed. Il se penche sur lui et l?embrasse. ? Mon frère, mon frère, gémit Omar, Dieu merci tu es venu? Je peux mourir maintenant ! ? Non, tu ne mourras pas, dit Ahmed, qui pleure, tu ne mourras pas, je te soignerai et, s?il le faut, je t?enverrai même à l?étranger ! Mais Omar ne semble plus entendre ces mots. Il serre la main de son frère et répète : «Pardon, pardon?» Il ne tarde pas à perdre conscience. Ce n?est qu?au milieu de la matinée que l?étreinte de la main va se desserrer. Omar meurt sans être revenu à lui, sans avoir parlé à ce frère qu?il voulait tant revoir. Ahmed va rester là une bonne heure, à côté de ce frère avec lequel il s?est brouillé? Il se rappellera son enfance, ses parents et il sera bouleversé. Il va s?occuper de l?enterrement, financer le repas funèbre et, avant de repartir avec sa fille, laisser une importante somme d?argent à son neveu. «Je reviendrai avec ma femme et ma fille pour le quarantième jour.» (à suivre...)