Ambiance n Des jeunes, par le biais des dispositifs de création d'emplois, ont investi dans le monde du Net, jadis une sorte de chasse gardée de quelques personnes seulement. Outre les retrouvailles dans les cafés et les promenades le long du front de mer, l'évasion par cybercafés interposés constitue, aujourd'hui, l'une des occupations préférées des jeunes et des moins jeunes à Jijel et ses environs, alors que dans d'autres localités proches, la persistance de mentalités décalées empêche encore la «démocratisation» de l'accès à Internet. Lentement mais sûrement, le tissu urbain du chef-lieu de wilaya s'est enrichi, ces dernières années, de nombreuses salles qui ne chôment pas quels que soient les tarifs exigés pour surfer sur le web. Simples «cagibis» au départ, avec quelques micro-ordinateurs et un raccordement «ahanant» au moyen de liaisons téléphoniques classiques, ces cybercafés arborent aujourd'hui un visage plus avenant et offrent une meilleure qualité de service. Des jeunes, par le biais des dispositifs de création d'emplois, ont investi dans ce domaine, jadis une sorte de chasse gardée de quelques personnes seulement. Dans l'un de ces établissements, le look est captivant. Situé au centre de la ville, a proximité d'un carrefour névralgique de la cité littorale, ce cybercafé équipé de plusieurs postes de travail fait le plein, à toute heure, du fait des prix largement abordables. Tous les micros sont dernier cri avec une connexion Internet fiable et rapide, tant le débit est très fort, à la grande satisfaction des internautes. Fonctionnaires, lycéens, intellectuels, universitaires, enseignants, fréquentent régulièrement ces lieux où l'interdiction de fumer est, par ailleurs, respectée à la lettre. Le propriétaire de l'établissement veille au grain : hygiène, disponibilité, écoute, discrétion. Non loin de là, dans une ruelle commerçante, un autre cybercafé se révèle tout aussi accueillant. La salle bien aménagée et fonctionnelle dispose de plusieurs postes et seul le cliquetis des claviers et des souris rappelle que l'on est dans un endroit un peu spécial où chacun vogue quelque part. «Je ne suis pas du genre à fréquenter les cafés. Je n'ai pas où aller, alors je me rabats sur Internet pour étoffer mes connaissances et passer le temps contre une poignée de dinars», avoue un accro de la toile. Enseignant de profession, ce cybernaute reconnaît qu'il se cultive grâce à cette nouvelle technologie à défaut de pouvoir se payer des livres trop chers. «La consultation de certains ouvrages me permet d'actualiser mes connaissances dans les matières que j'enseigne à l'école», dira-t-il pour justifier sa présence assidue dans ce type d'établissement. Internet, c'est aussi un moyen privilégié qui allie distraction et utilité. Les internautes recourent à cette technologie de pointe pour l'envoi et la réception de courrier électronique (il faut dire aujourd'hui courriel ou plus classiquement e-mail, pour ne pas paraître dépassé), la messagerie instantanée et le fichier de poste à poste.