Résumé de la 3e partie Sur les quais, personne ne se doute qu?un assassin se trouve sur le yacht. Au lieu des Caraïbes, et peut-être pour pouvoir s?y rendre, le libéré s?attaque à des supermarchés, mais il est imprenable. Un indic signale à la police qu?il a formé une bande pour prendre un juge en otage et faire libérer un détenu. On le recherche, il a disparu. Mais il ne craint pas d?envoyer à la prison des photos de lui, en play-boy, posant sur des voiliers. Il n?a pas renoncé à son rêve. Il a tué trois personnes pour ce rêve. Et il continue de rêver, devant son otage paralysée de peur, des Caraïbes. Tandis que Rolf raconte à Sylvia tout ce qu?il fera aux Caraïbes, Harald Spruck, lui, se précipite dans une cabine téléphonique. Il appelle son fils en Allemagne. La communication est mauvaise et le fils met un certain temps à comprendre l?incroyable aventure de ses parents. Harald se dépêche de lui donner le maximum de renseignements. «Surtout ne préviens pas la police, tu entends ? Ta mère est seule avec lui ! J?ai trouvé un journal dans un kiosque tout à l?heure qui parle de lui, si tu savais ! Il y a sa photo et celle des gens qu?il a tués? ? Mais qu?est-ce que tu veux que je fasse ? ? Viens, si nous sommes deux, nous pourrons peut-être nous en sortir, moi je ne peux rien avec ma jambe ! ? Mais s?il décide de partir tout de suite ? ? Ecoute, je vais essayer de lui faire comprendre que le «Sylvia II» n?est pas assez solide, de le retenir ; de toute façon, il veut aller à Gibraltar et ensuite aux Caraïbes. ça, j?en suis sûr. ? Papa, tu tiendras le coup ? J?arrive ce soir, je prends l?avion? ? Je tiendrai le coup, fils. Mais sois prudent. Pas la police ! ? Ne t?inquiète pas. On improvisera. J?arrive, papa, tiens bon.» M. Spruck a les larmes aux yeux. Il se précipite dans un café pour avaler un cognac et court après ses provisions en boitillant. Il ne faut pas donner l?alarme à Meyer. Il faut gagner du temps. Meyer, lui, fait toujours la conversation à Sylvia pendant ce temps : «Je l?avais remarqué, votre bateau, c?est pas exactement ce que je voulais, mais votre mari est handicapé, alors je me suis dit : avec lui, j?aurai pas de problèmes. C?est vrai, un type qui a une patte en moins se bagarre pas comme un autre, forcément.» Sylvia pousse un soupir de soulagement quand Harald Spruck, avec sa «patte en moins» rapporte les provisions. Il est 11h à Majorque. Il a eu le temps de consulter un horaire d?avion. Si tout va bien, le fils sera à Palma en fin de journée. Le temps de faire la route en voiture et à minuit-une heure, il sera là. En attendant, il chuchote la bonne nouvelle à sa femme. Meyer les a enfermés et s?affaire sur le pont. «Sylvia, il faut sympathiser avec lui, gagner du temps? ? Alors parle-lui de bateaux, il en est fou.» La journée s?écoule, presque dans la bonne humeur. Meyer raconte les avatars qu?il a subis sur son bateau volé et Harald lui raconte comment il a choisi son bateau et pourquoi. Il glisse, de temps en temps, sur la longue course que représentent les Caraïbes et le voilier qu?il faudrait. Il trace même la route avec son ravisseur. Les voilà plongés dans les cartes et les calculs, les provisions et les escales. A minuit, Meyer déclare : «Bon. Vous allez dormir, j?aviserai demain.» Il semble réfléchir et estimer le «Sylvia II». Il enferme le couple dans la cabine. «Je vais prendre l?air sur le pont, j?aime bien regarder les étoiles. J?aime la nuit sur la mer.» A 2h, le fils, Herbert Spruck, arrive à Porto Cristo en voiture. Il est accompagné de deux journalistes. Un charter les a déposés à Palma et ils ont foncé sur la route. Les voilà sur le quai, cherchant le «Sylvia II». Ils le repèrent. Rien ne bouge à bord, tout est silencieux. (à suivre...)