Vingt-cinq ouvriers indiens, auxquels des agents de recrutement ont fait miroiter des emplois lucratifs dans les Emirats arabes unis, doivent être rapatriés, lourdement endettés et ruinés : leurs visas de travail sont faux, rapporte ce lundi matin un journal local. Les 25 hommes ont dû s'endetter pour payer leurs visas: 10 000 dirhams (2 700 dollars) chacun. Arrivés à Dubaï, ils ont découvert qu'ils ont été escroqués. Pire, ils ont été forcés à élire domicile dans la rue : les agents n'ont pas payé le loyer de leur logement collectif. «Nous sommes venus ici à la recherche d'une vie meilleure, nous retournons déçus et désenchantés. Nos vies sont ruinées», confie l'un d'eux, Ahmed Kabeer, 40 ans, au journal. Des millions d'Asiatiques, attirés par la perspective de salaires relativement élevés dans le Golfe, empruntent l'argent nécessaire pour payer une petite fortune à des agents peu scrupuleux dans l'espoir d'obtenir un emploi. Une fois sur place, ils vivent chichement, afin de pouvoir envoyer l'essentiel de leurs maigres revenus à leurs familles. Certains d'entre eux préfèrent se suicider plutôt que d'affronter la honte de rentrer encore endettés au pays. La situation de ces immigrés est régulièrement dénoncée comme une forme d'esclavage par les organisations de défense des droits de l'Homme.