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Je rêve d'une tour !
Publié dans El Watan le 20 - 03 - 2010

Exactement 828 mètres, ni plus ni moins, en hauteur bien sûr. On l'a vite deviné : il s'agit de la tour « Zayed » qui vient trôner en plein cœur de la ville de Dubaï (Emirats arabes unis). En cette matinée du 5 mars 2010, je la vis, à ma droite, enveloppée d'un voile de sable fin au point de me demander si elle était véritablement d'un bleu cobalt foncé, ou si c'était le miroitement de ses façades qui masquait sa véritable identité ? En fait, ce n'est pas tant la tour en elle-même qui m'avait intéressé alors, mais plutôt le pourquoi d'un tel gigantisme dans un monde arabe qui n'a pas cessé de chercher sa voie. Oui, quel est le pourquoi de cette tour, observable, dit-on, à 95 km à la ronde ? Le Pharaon de Moïse, dans sa folie dévastatrice, aurait sûrement enjambé les siècles et les civilisations pour faire appel aux architectes et aux sommes colossales dégagées pour son édification plutôt que de solliciter l'aide de son vizir, Hamann, tout aussi fourbu que lui, pour monter voir ce qui se passait dans le firmament.
De l'argent dilapidé dans une société riche à outrance, qui vient à peine d'émerger du désert ? On ne peut s'empêcher de se poser une telle question. La population autochtone des Emirats qui est de l'ordre de vingt pour cent de l'ensemble, m'avait-on assuré, risquerait d'être engloutie dans une mer de 183 nationalités différentes. Même la langue arabe serait, à son tour, menacée de disparition au profit d'une langue anglaise, d'une intonation fortement pakistanaise, indienne, ou des Philippines et autres peuplades de l'Extrême-Orient. Même les chameaux, qui jusque-là étaient étroitement liés à la vie quotidienne des autochtones, ont perdu leur réflexe premier, celui d'obéir aux ordres donnés en langue arabe, puisque les nouveaux gardiens et chameliers à la fois ont recours à l'anglais. Et quel anglais !
Je me suis surpris à dire, à la suite d'Alfred de Musset : « pourquoi ne pas écrire tout ce que l'on rêve ? Pourquoi ne pas réunir, dans un moment d'euphorie, tous les écrivains du monde, de toutes les langues, dans cette tour qui, pour le moment, ne semblerait pas infernale et d'où ils auraient, peut-être, le même regard d'indulgence et de compréhension en direction de l'humanité ? Ne serait-il pas convenable de rassembler le corps de l'écriture et lui donner ainsi la possibilité de se régénérer dans un tel endroit qui n'est pas encore tombé sous les coups de boutoir de la critique malsaine, et où l'identité véritable de chaque écrivain s'épanouirait au voisinage de son semblable, sans parti pris, sans conflit linguistique ni idéologique, en dépit de tout ce qui a été dit à propos de la première Tour de Babylone ? »
Je me suis encore surpris à dire : « Bien des vents de sable prendront d'assaut cette tour avant que des hommes de culture, poètes en premier lieu, ne viennent chanter son caractère grandiose. L'essentiel pour une architecture aussi exceptionnelle n'est-il pas de permettre à l'homme de remettre pied sur terre ? Ou est-ce encore que les Emirats arabes unis ont voulu se situer dans la mondialité avant que celle-ci ne prenne corps ailleurs ? » Dépassées en tout cas les tours de l'Empire State Building avec ses 449 m, la Willis Tower avec ses 527 m et le défunt World Trade Center de New York, en attendant le nouveau record olympique d'un autre gratte-ciel quelque part dans le monde.


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