Installation n Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité nationale, a procédé, hier, au siège de son département, à la mise en œuvre du comité technique chargé de l'élaboration d'une carte sociale. Cette instance est composée d'experts représentant différents départements ministériels, en l'occurrence les ministères de l'Intérieur et des Collectivités locales, de l'Environnement, de l'Education nationale, de l'Habitat, du Travail et de la Sécurité sociale ainsi que d'organismes publics et bureaux d'études (OMS, PNUD). «Cette commission va mettre en place les mécanismes et outils d'études et d'enquête qui permettent de définir les principaux critères sociaux, d'analyser et d'étudier toutes les données collectées, afin d'élaborer une carte sociale», a fait savoir le ministre de la Solidarité nationale. Présidés par le secrétaire général de son département, les travaux de ce comité prendront fin en juin 2008, précise la même source. Qualifiant ce dernier de «boussole qui permettra de mieux définir et de suivre les dépenses des Fonds de l'Etat destinées aux aides sociales», le ministre a tenu, toutefois, à rappeler que les pouvoirs publics ont déjà inscrit dans leurs agendas les mesures nécessaires afin de mettre à nu les différents problèmes sociaux, notamment la pauvreté, et ce, pour situer les failles et «permettre aux citoyens, surtout les handicapés et les démunis de bénéficier de l'argent généré par la manne pétrolière, d'une manière équitable». Après la préparation en 2000 de la première conférence internationale sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion qui s'est tenue à Alger, le gouvernement, via le concours des spécialistes en la matière, s'est penché, ces dernières années, sur cette question, en créant une instance qui se chargera de cette problématique, explique Ould Abbas. Et de rappeler dans le même sillage que la carte nationale de pauvreté en Algérie n'a identifié, quant à elle, que 46 communes ces dernières années, alors que le compteur affichait 176 en 2000. Par ailleurs, le premier responsable de la solidarité est revenu, en marge de cette rencontre, sur plusieurs questions sociales. D'emblée, il fera savoir que l'Etat a dépensé 89 milliards de dinars au profit des catégories vulnérables et nécessiteuses de la société notamment les personnes âgées et les handicapés, entre 2000 et 2006. «L'Etat prend en charge 650 000 personnes nécessiteuses parmi les personnes âgées et les malades chroniques sans revenu», précise-t-il avant d'annoncer que toute personne percevant 1 000 DA/mois, verra, dans ce sillage, sa pension relevée à 3 000 DA. 14 667 familles dans des bidonvilles l Selon le ministre de la Solidarité nationale, la capitale enregistre le triste record de 14 667 familles habitant des bidonvilles dans 5 communes, à savoir Gué-de-Constantine, Sidi Moussa, Baraki, les Eucalyptus et Bachdjarah. Toutefois, il a tenu à préciser que le Chef du gouvernement a donné des instructions pour l'installation de cellules de suivi de ces cas. Celle-ci sera composée de représentants de plusieurs secteurs dont ceux de la Santé et de la Solidarité nationale. Considérée comme une opération-pilote, cette cellule a pour charge de diagnostiquer la situation sociale dans ces bidonvilles, un processus s'inscrivant dans le cadre de l'éradication de ces sites, conclut-il.