Prévision n L'Agence nationale des loisirs de la jeunesse compte accueillir 12 300 enfants en colonie de vacances durant l'été 2008. Au moment où les élèves sont en pleine session d'examens de fin de semestre, l'Agence nationale des loisirs de la jeunesse (Analj) pense à leurs vacances. Un programme a été arrêté dans ce sens et présenté, hier, mercredi, par son directeur, Abdelouahab Bouhara, lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'agence à Alger. Selon M. Bouhara, l'Analj prévoit d'accueillir plus de 12 300 enfants (7 à 14 ans) dans ces structures entre juin et août. Ceci dans le cadre notamment des conventions signées avec les services sociaux des entreprises pour s'occuper des enfants des travailleurs dont la prise en charge revient à l'organisateur à 850 DA par enfant et par jour. L'agence gère quinze camps de vacances. Sur les quinze structures, une seule est implantée à Ouargla alors que les autres sont réparties à travers les wilayas du Nord. La capacité d'accueil de ces établissements est de 14 000 places, précise M. Bouhara. En 2007, l'Analj a pris en charge 12 500 enfants, dont 77% étaient des garçons. Les prévisions pour l'été 2008 ont été donc revues à la baisse de 200 enfants. Il ne s'agit pas d'une contre-performance, explique le conférencier. C'est une décision prise dans le cadre du lancement d'une opération pilote portant sur l'organisation de colonies non résidentes. Autrement dit, les enfants pourront venir chaque matin au camp et rentrer chez eux chaque soir. Cette solution, a été proposée pour lever les réticences des parents qui n'envoient pas leurs enfants en vacances dans les camps. Ces parents, selon l'orateur, ne font pas confiance aux encadreurs quant à la prise en charge de leurs enfants. Suivant le programme d'actions tracé, l'option d'accueil des enfants handicapés dans des structures ouvertes aux enfants dits «normaux» sera reconduite après son lancement en 2007 au Village africain de Sidi Fredj (Alger). Les handicapés physiques apprendront à ne pas s'isoler par rapport à la société et les enfants «normaux» à changer leur regard sur eux. Au chapitre des insuffisances, M. Bouhara cite l'absence de subventions de l'Etat. Organisée en Etablissement public à caractère industriel et commercial (Epic), l'Analj est placée sous la tutelle du ministère chargé de la Jeunesse et des Sports, dont elle assure l'application de la politique des loisirs, mais sans être directement subventionnée. «L'Etat ne nous donne aucun centime», déclare le directeur général. Concernant la réhabilitation des camps d'accueil, l'orateur déclare : «Cela dépasse nos possibilités (financières).» Pour renforcer ses capacités d'accueil, l'Analj n'exige pas la réalisation de nouvelles structures. «On demande à utiliser les établissements qui ne fonctionnent pas en été (les écoles et centres de formation)», suggère son premier responsable. Une expérience a été tentée par le passé avant d'être suspendue à cause des dégradations dont font l'objet les établissements scolaires. «S'il y a des dégradations, on les prend en charge», assure-t-on.