Aïn Defla l Le déficit en précipitations dont souffre la wilaya depuis presque deux mois n'aurait aucun effet sur les rendements agricoles, ont affirmé des responsables à la Direction des services agricoles (DSA) ainsi que de nombreux agriculteurs. Les cultures de pommes de terre qui nécessitent d'importantes quantités d'eau, ont été sauvées grâce à l'irrigation d'appoint utilisée par les producteurs de pommes de terre, a-t-on souligné à la DSA. Les surfaces consacrées à la pomme de terre sont passées de 8 000 ha en 2006 à 16 000 en 2007, a indiqué la même source, qui a fait état, cependant, de la hausse «vertigineuse» des prix des engrais qui sont passés de 3 790 DA le quintal à 6 200 DA, et aussi la cherté de la semence, deux facteurs qui pourraient se répercuter «négativement» sur les rendements. Les producteurs de pommes de terre appréhendent également le mildiou, une maladie qui affecte particulièrement ce type de cultures et qui a été à l'origine, la saison écoulée, de la perte d'importantes superficies de pommes de terre, une situation qui pourrait se compliquer davantage avec les conditions climatiques actuelles qui rendent les traitements inopérants. Les cultures céréalières qui souffrent, en outre, d'un faible apport en engrais, ont atteint un stade de maturité jugé «satisfaisant» grâce à la bonne pluviométrie enregistrée durant l'automne dernier. En revanche, ont estimé les responsables de la DSA, l'arboriculture a été affectée par le manque de pluies, ce qui a engendré une floraison précoce, signe révélateur de déficit en eau, notamment pour les amandiers, les pruniers, les figuiers et même le vignoble.