De nombreuses associations et représentants de partis politiques se sont donné rendez-vous, hier après-midi, sur l'esplanade des droits de l'Homme du Trocadéro, à Paris, pour prendre part au lancement de la semaine anticoloniale, la seconde du genre. Un représentant du collectif, initiateur de cette manifestation devant se poursuivre jusqu'au 24 février prochain, a indiqué que cette semaine anticoloniale a pour objectif de «rendre lisible la question de la colonisation en France et à l'extérieur», estimant que cette question est d'une «actualité brûlante dans certaines contrées du monde où des peuples comme ceux du Sahara occidental, de la Palestine, de l'Irak et d'autres régions souffrent des affres de la colonisation et de l'occupation de leur territoire national». Il a, en outre, dénoncé la politique de l'immigration choisie, adoptée par la France et qui n'est, selon lui, qu'une forme d'exploitation et d'expropriation des compétences et des talents des pays africains. Mme Faty Koumba, fondatrice et présidente de l'Association des libertés, droits de l'Homme et non-violence, approchée par l'APS, a fustigé l'idée de parrainage d'enfants juifs morts durant la Seconde Guerre mondiale avancée dernièrement par Nicolas Sarkozy. «Qui portera la mémoire des enfants massacrés à Sétif, Guelma et Kheratta en mai 1945, celle des enfants palestiniens de Sabra et Chatila, celles des irakiens ?», s'est-elle interrogée.