La semaine anticoloniale, organisée par de nombreuses associations et ONG françaises, sera marquée à partir d'aujourd'hui et jusqu'au 24 février, par une série d'activités devant permettre d'«approfondir un débat serein sur la colonisation», comme l'expliquent ses organisateurs. Les organisateurs de la semaine indiquent que celle-ci a pour objectifs d'«informer sur les enjeux d'hier, d'aujourd'hui et de demain de l'anticolonialisme», de «promouvoir les valeurs de l'anticolonialisme et de l'égalité». Il s'agit, ajoutent les organisateurs, de «donner une plus grande visibilité à l'anticolonialisme», de «permettre le développement d'une mémoire partagée par tous en organisant une vraie réflexion sur le passé colonial», de «lutter contre l'impunité des crimes coloniaux et les discriminations héritées de l'histoire coloniale». Le coup d'envoi de cette semaine anticoloniale sera donné, cet après-midi, avec un rassemblement à la place des droits de l'homme, au Trocadéro. Parmi les points «forts» de la semaine figure le colloque prévu le 21 février, sur le thème «le colonialisme en France est-il mort?». «Il s'agit de faire le point sur le colonialisme, comment il s'est implanté après l'esclavagisme, comment il a tenté de se maintenir et comment aujourd'hui, la droite française utilise cette apologie dans la construction de son projet politique?», a expliqué l'historien Henri Pouillot, auteur d'un ouvrage sur les pratiques de la torture par les paras dans la sinistre villa Susini, durant la guerre de Libération nationale. Des universitaires, historiens et animateurs du mouvement associatif prendront part à cette rencontre scientifique. La semaine anticoloniale comprend, également, de nombreuses manifestations dont une «Nuit du film colonial», des soirées-débats sur les causes justes sahraouie, palestinienne. Les organisateurs de la semaine ont prévu également un rassemblement, le 23 février, devant le ministère de l'Immigration, pour «dénoncer la création de ce ministère de la honte». Plus de 70 organisations et associations s'associeront à cette semaine placée sous le thème «Agir contre le colonialisme d'hier, d'aujourd'hui et de demain».