Deux anciens directeurs d'entreprises de pompes funèbres de Philadelphie ont admis, hier mardi, devant un tribunal avoir vendu des cadavres à un réseau de dépeceurs qui les revendaient en «pièces détachées» aux hôpitaux pratiquant les greffes d'organes. Ils ont reconnu avoir comploté pour écouler les ossements, la peau et les organes de 244 corps entreposés dans leurs chambres funéraires entre février 2004 et septembre 2005. Ces crimes s'inscrivaient dans un vaste trafic concernant près de 1 100 cadavres dans les pompes funèbres des Etats de New York, New Jersey et Pennsylvanie à l'insu des familles des défunts, pour un bénéfice global de 3,8 millions de dollars en tout. Selon l'acte d'accusation, certains cadavres ainsi dépecés et vendus à au moins cinq établissements hospitaliers de Philadelphie étaient contaminés par le sida ou l'hépatite, incitant des centaines de familles de receveurs d'organes à porter plainte à leur tour. Le verdict sera rendu le 22 octobre devant le tribunal de Philadelphie.