Résumé de la 4e partie n Veuve de son cousin, Auguste Antigny, Marie se rend à Loudun où elle rencontre Léon Besnard, qu'elle épouse. Léon est bourrelier et travaille avec son père, qui ne lui verse que rarement un salaire. Léon est toujours en conflit avec lui, réclamant son dû. Le père n'apprécie pas que son fils se soit marié et il voue une haine farouche à cette Marie, et, au cours de visites familiales, les deux hommes en viennent presque aux mains. Selon la rumeur, Léon a presque étranglé son père. Mais les rumeurs vont toujours bon train à Loudun… Mais il y a pire que le beau-père : la sœur de Léon, Lucie, qui, après la mort de son mari, est revenue chez elle. Elle n'aime pas Marie et le lui fait entendre. — Pourquoi as-tu épousé mon frère ? Il n'a rien à tirer de toi ! Tu ne lui as même pas apporté de dot ! Elle accuse la jeune femme de vivre aux crochets de son père et de sa mère. — Va travailler, dit-elle à Léon, n'attends pas que mon père s'occupe de ton ménage ! Marie n'aime pas sa belle-sœur, mais elle se garde de le lui montrer. Elle paraît même soumise. — Nous pourrons faire un héritage et pouvoir voler de nos propres ailes ! Léon espérait beaucoup hériter de la sœur de sa grand-mère, Marie Labrèche, qui n'avait plus personne au monde. Elle avait une fortune évaluée, à l'époque, à 60 000 francs, ce qui était, à l'époque, énorme. La vieille dame meurt le 22 août 1938, mais l'héritage échappe à Léon : la vieille dame, qui avait couché sur son testament son neveu, l'a déshérité au dernier moment, sans doute sous l'influence de Lucie… — Je n'irai pas à ses obsèques ! décide Léon — Tu dois y aller, lui dit Marie, après tout, elle est de ta famille ! — Lucie me le payera, promet Léon. Mais le malheur ne va pas tarder à frapper, de nouveau, l'entourage des Besnard. Le 14 juillet 1939, c'est un ami intime de Léon, Toussaint Rivet, qui meurt, victime de la tuberculose. Dix mois après, en mai 1940, c'est au tout de Pierre Davaillaud, le père de Marie, de mourir d'une congestion cérébrale. Peu avant sa mort, le père a laissé, en indivision avec sa mère, sa ferme et vingt-quatre hectares de terre. Comme sa mère est seule, Marie la recueille, à Loudun et, chaque jour, on la voit l'accompagner à l'église. Le 2 septembre 1940, la grand-mère de Léon et de Lucie meurt à quatre-vingt-douze ans, deux mois après, c'est le père de Léon qui meurt. Il n'a que cinquante-huit ans et cette fois, on jase à Loudun. — De quoi est-il mort ? il était bien jeune pour s'en aller ! — Il aurait mangé des champignons empoisonnés ! — On a parlé aussi de troubles gastriques ! — Et si ce n'étaient pas des champignons ? — En tout cas, c'est une mort bizarre ! — Il faudra bien qu'un jour, on s'intéresse à ces morts suspectes ! (-à suivre...)