Résumé de la 3e partie n Marie Besnard est une fille modèle et sage, mais voilà qu'à l'âge de 18 ans, elle s'éprend de son cousin maternel, Auguste Antigny. Marie Besnard est née le 15 août 1896, dans le département de la Vienne. Fille unique, elle fréquente l'école de son village, avant de rentrer à la maison, pour finir ses études dans une école libre. C'est une fille modèle et sage, mais voilà qu'à l'âge de 18 ans, elle s'éprend de son cousin maternel, Auguste Antigny. Auguste est beau, mais il n'a pas d'argent et surtout, il est malade. D'ailleurs, en 1914, il est dispensé du service militaire, pour tuberculose. La famille du jeune homme, persuadée qu'il ne survivrait pas longtemps, ne voulait pas entendre parler de mariage. Auguste lui-même, bien qu'il aime Marie, ne veut pas s'engager. Mais Marie insiste. — Je veux t'épouser ! — Et si je mourais ? — Je ne veux pas t'entendre dire cela ! Auguste essaye de plaisanter. — Tu seras la plus jeune veuve de la famille ! — Je ne veux pas changer d'avis ! — Il faut que notre famille donne son avis ! — Je me marierai envers et contre tout ! C'est ainsi que les jeunes gens se marient, le 12 avril 1920. Auguste a, à peine deux années de plus que Marie, mais il paraît très fatigué. Quand on parle de cette période de sa vie, à Marie, elle répond toujours avec émotion : «c'est la plus belle période de ma vie !» Les premiers temps, Auguste reprend des couleurs et semble même aller mieux. La maladie lui donne un répit de quelques années, mais elle revient, plus forte et plus dévastatrice. Le 11 juillet 1927, Auguste meurt dans les bras de Marie. Ce sera le plus gros chagrin de sa vie. Elle reste encore quelque temps dans son village natal, puis sa cousine Pascaline l'invite à se rendre à Loudun où elle réside. Elle lui présente aussitôt un homme de sa connaissance, Léon Besnard, qui cherchait à se marier. Elle sort avec lui, ils vont au cirque et s'amusent. Marie, longtemps attristée par son deuil, reprend goût à la vie. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que, des fenêtres de Loudun, on l'espionne. — Que vient faire, cette effrontée chez nous ? — Et on prétend qu'elle est veuve ! — C'est plutôt la veuve joyeuse ! On blâme aussi Léon Besnard que tout le monde considère comme un vieux séducteur. Beaucoup pensent qu'il va la séduire et la laisser, mais en réalité, Léon l'aime. C'est ainsi que le 12 août 1927, il l'épouse. Les rumeurs, à Loudun, vont bon train. — Il va divorcer d'avec elle ! — Il n'a pas de quoi faire vivre une femme ! — Nous allons bien nous amuser ! (à suivre...)