Résumé de la 120e partie n On procède à l'autopsie de Léon Besnard et on découvre dans ses organes de l'arsenic. La police, qui cherchait une preuve, arrête Marie Besnard. La première confrontation avec le juge Roger est des plus houleuses. — Je n'ai pas tué mon mari ! s'exclame Marie — Et l'arsenic trouvé dans ses organes ? — Je ne sais pas d'où il vient ! — Vous avez été la dernière à lui servir un repas ! Et puis, votre mari a fait une confidence à une amie, madame Pintou : il y avait déjà un liquide au moment où vous lui avez servi sa soupe ! — C'est une menteuse ! C'est seulement après la mort de Léon que j'ai découvert que c'était sa petite amie ! — La preuve est là : il y avait de l'arsenic dans ses organes ! Marie se met à pleurer. — Depuis que je suis à Loudun, on ne cesse de me chercher noise… Mon beau- père, ma belle-sœur… — En une vingtaine d'années, onze de vos proches sont morts ! — On me colle également ces morts ? — Qui sait ? Nous serons obligés d'exhumer tous les corps des personnes mortes autour de vous… A commencer par votre premier mari ! Elle se rappelle Auguste. Elle pleure encore plus fort. — Mon Dieu, j'aimais Auguste… — Il faut que nous sachions de quoi il est mort ! — Il est mort de tuberculose… Il ne voulait pas m'épouser, parce qu'il se savait condamné… Mais moi, j'ai insisté, je l'aimais ! — Vous avez bien épousé Léon Besnard après… — Je ne voulais pas rester à la charge de mes parents ! Le juge se montre sévère. — Tout le monde est mort autour de vous : beau-père, belle-mère, cousins et tantes… Même vos propres parents ! — Ce dont vous m'accusez est trop horrible ! — La science médicale démontrera si oui ou non, nous avons raison… Encore heureux que l'arsenic ne disparaît pas des organes des personnes dont il a causé la mort ! Maintenant, rejoignez votre cellule, vous aurez tout le temps pour méditer sur vos actes ! Ce seront onze morts qui seront exhumés, onze morts dont des organes seront envoyés au docteur Béroud de Marseille pour expertises : les onze cadavres contenaient tous des doses d'arsenic ! Les cadavres seront encore exhumés en 1952, puis en 1958 : le verdict sera toujours le même : les doses d'arsenic retrouvé dans les corps sont toutes mortelles ! Voici les décès suspects, attribués à Marie : son époux Léon Besnard, Auguste Antigny, le premier mari de Marie et son cousin, la grand tante de Léon, la grand-mère de Léon, Louise Labrèche, le père de Marie, le père de Léon, Marcellin Besnard, sa femme, Marie-Louise, Lucie, la sœur de Léon, deux cousines que Léon et Marie ont recueillies, Pauline et Virginie Lalleron, Marie-Louise Antigny, la mère de Marie, deux amis de Léon, Toussaint Rivet et sa femme, qui vont laisser leurs biens à Marie… (à suivre...)