Résumé de la 116e partie n Malgré les efforts des deux médecins, Léon Besnard décède dans d'atroces souffrances. Les soupçons se portent sur son épouse Marie. Marie a d'abord convolé en justes noces, en 1920, avec son cousin maternel mais celui-ci est mort d'une tuberculose quelques années après. Ce sera le plus gros chagrin de sa vie. Elle reste encore quelque temps dans son village natal, puis sa cousine Pascaline l'invite à se rendre à Loudun où elle réside. Elle lui présente aussitôt une de ses connaissances, Léon Besnard, qui cherchait à se marier. Elle sort avec lui, ils vont au cirque et s'amusent. Marie, longtemps attristée par son deuil, reprend goût à la vie. Au village, on commence à jaser sur cette étrangère qui vient débaucher les garçons du village. On blâme aussi Léon Besnard que tout le monde considère comme un vieux séducteur. Beaucoup pensent qu'il va la séduire et la laisser, mais en réalité, Léon l'aime. C'est ainsi que le 12 août 1927, il l'épouse. Léon est bourrelier et travaille avec son père, qui ne lui verse que rarement un salaire. Léon est toujours en conflit avec lui, réclamant son dû. Le père n'apprécie pas que son fils se soit marié et il voue une haine farouche à cette Marie et, au cours de visites familiales, les deux hommes en viennent presque aux mains. Selon la rumeur, Léon a presque étranglé son père. Mais les rumeurs vont bon train à Loudun… Mais il y a pire que le beau-père : la sœur de Léon, Lucie, qui, après la mort de son mari, est revenue vivre chez elle. Elle n'aime pas Marie et l'accuse de vivre aux crochets de son père et de sa mère. Marie, non plus, n'aime pas sa belle-sœur, mais elle se garde de le lui faire voir. Elle paraît même soumise. Léon espérait beaucoup hériter de la sœur de sa grand-mère, Marie Labrèche, qui n'avait plus personne au monde. Elle avait une fortune évaluée, à l'époque, à 60 000 francs, ce qui était énorme. La vieille dame meurt le 22 août 1938, mais l'héritage échappe à Léon : la vieille dame, qui avait couché sur son testament son neveu, l'a déshérité au dernier moment, sans doute sous l'influence de Lucie… Léon est furieux. — Lucie me le payera !. Mais le malheur ne va pas tarder à frapper, de nouveau, l'entourage des Besnard. Le 14 juillet 1939, c'est un ami intime de Léon, Toussaint Rivet, qui meurt de la tuberculose. Dix mois après, en mai 1940, c'est au tour de Pierre Davaillaud, le père de Marie, de mourir d'une congestion cérébrale. Peu avant sa mort, le père a laissé, en indivision avec sa mère, sa ferme et vingt-quatre hectares de terre. Comme sa mère est seule, Marie la recueille, à Loudun et, chaque jour, on la voit l'accompagner à l'église. Le 2 septembre 1940, la grand-mère de Léon et de Lucie meurt à quatre-vingt-douze ans, deux mois après, c'est le père de Léon qui meurt. Il n'a que cinquante-huit ans et cette fois, on jase à Loudun. Si certains membres de la famille de Léon sont vieux et malades, le père, lui, est une force de la nature. — De quoi a-t-il bien pu mourir. — Il aurait mangé des champignons empoisonnés ! — On a parlé aussi de troubles gastriques ! — Et si ce n'étaient pas les champignons ? — En tout cas, c'est une mort bizarre ! — Il faudra bien qu'un jour, on s'intéresse à ces morts suspectes ! (à suivre...)