Ultimatum n Les 10 assemblées dont 2 relevant du FLN, qui continuent de connaître une situation de blocage, risquent la dissolution si elles ne règlent pas le problème d'ici à la fin du mois. C'est ce qu'a annoncé jeudi, le secrétaire général du FLN, M. Belkhadem, lors de la Conférence nationale des élus qui a regroupé à la salle omnisports de Blida quelque 1 787 cadres du FLN dont 13 ministres relevant du FLN et des membres du Conseil de la nation. Axant pratiquement tout son discours d'ouverture de la conférence sur la nécessité d'œuvrer à la défense des intérêts des citoyens et la coordination avec les autres partis politiques qui composent la même assemblée populaire pour éviter tout blocage, Belkhadem a rappelé le récent appel de l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) qui a permis de résoudre positivement le problème du blocage de 120 communes. «Actuellement, seules 10 communes connaissent un blocage et si la situation persiste d'ici à la fin du mois en cours,il sera procédé à leur dissolution», a-t-il averti. Les électeurs choisiront donc de nouveau leurs assemblées par un autre vote. Le premier responsable du parti a indiqué dans le même ordre d'idées que son parti n'acceptera plus de conflits qui n'étaient, selon lui, qu'entre individus. «Il faudrait dépasser l'étape des protestations et des recours contre les individus. Durant ces trois dernières années, nous n'avons reçu au siège central du parti que ce type de rapport, mais aucun sur la situation économique et sociale et encore moins sur les intérêts des citoyens», s'est-il désolé mettant en garde ses cadres et élus contre les promesses mensongères aux citoyens. En revanche, il les a appelés à se rapprocher d'eux davantage. «Nous ne sommes pas seuls sur le terrain et la concurrence est féroce et continue. Certains guettent les petites erreurs du FLN pour en faire ‘'une affaire'', on devrait donc être sur nos gardes en traitant les problèmes des citoyens qui priment et aller à la réalisation effective des différents projets du développement local», a-t-il tenu à rappeler. Le défi du développement local lancé par l'Etat depuis cette dernière décennie a, selon lui, vu la réalisation de grands projets et infrastructures d'une grande importance. Belkhadem a énuméré une trentaine de recommandations à ses présidents d'APC les appelant à continuer dans ce sens, lutter contre les constructions illicites et arbitraires, mais également chercher les opportunités d'investissement pour créer des postes de travail aux jeunes qui devraient être, eux aussi, encouragés à se constituer en coopératives. «Des instructions ont été données aux banques pour leur rendre plus accessibles les crédits pour permettre la réalisation du vaste programme mis en place par le président de la République», a-t-il repris. Les FLNistes ont fini par sortir à la fin de leur conférence nationale avec une résolution finale basée sur l'urgence d'une révision du code électoral communal et de wilaya qui devrait s'adapter à la nouvelle situation que vit la collectivité locale. Les membres du parti relèvent également l'urgence de la révision de la Constitution et ont, en effet, appelé, avec insistance, le président de la République à une candidature pour un troisième mandat, afin, estiment-ils, de «poursuivre le parcours du développement national global et continuer sur la voie de la réconciliation nationale». Nouveaux salaires : «A partir d'avril» l Concernant la grille des salaires, le Chef du gouvernement a annoncé lors d'une conférence de presse tenue en marge de cette conférence nationale des élus du FLN, que l'ensemble des fonctionnaires de la Fonction publique percevront leurs nouveaux salaires à partir du mois d'avril avec effet rétroactif à partir du 1er janvier. Par ailleurs, le 1er secrétaire du FLN, en réponse aux questions de la presse, a catégoriquement démenti que son parti a proposé un poste de vice-président. Il a expliqué que son parti propose de mettre fin au bicéphalisme qui existe au niveau du pouvoir exécutif «et d'instaurer définitivement dans la Constitution avec un ancrage constitutionnel l'unicité de direction. C'est-à-dire que le président de la République peut déléguer une partie des missions de l'Exécutif à un éventuel Premier ministre pour pouvoir assurer la coordination de l' équipe gouvernementale avec des missions bien précises et des prérogatives bien délimitées de manière à mettre définitivement fin à l'ambiguïté au niveau du bicéphalisme qui existe dans la lecture de la Constitution actuelle», a-t-il expliqué. «Le 2e amendement proposé, selon lui, concerne la nécessité d'ancrer davantage dans la Constitution, la fonction du contrôle. Le 3e amendement concerne les prérogatives des membres du Conseil de la nation pour pouvoir légiférer sur tout ce qui a un rapport direct avec l'administration locale», a-t-il repris. Sur l'installation de bases étrangères en Algérie, Belkhadem a été catégorique : «Nous ne voulons pas qu'il y ait des bases étrangères chez nous ni chez nos voisins.»