La dissolution des Assemblées locales (APC et APW) en Kabylie interviendra à travers un décret présidentiel. C'est ce qu'a déclaré, hier, Abdelaziz Belkhadem, secrétaire général du FLN, lors d'une conférence de presse animée au siège de son parti. Le ministre des Affaires étrangères s'est prêté au jeu des questions-réponses avec les journalistes à la fin des travaux de la réunion du comité exécutif de son parti. Pour M. Belkhadem, la promulgation d'un décret présidentiel est « la seule solution » qui reste pour refermer le dossier de la Kabylie. Cela d'autant, a-t-il dit, que certains partis, comme le FFS, refusent catégoriquement de reconnaître l'accord conclu entre le gouvernement et les archs évoquant la dissolution des APC issues des élections locales d'octobre 2002. A la question de savoir si son parti allait demander à ses élus de Kabylie de remettre leur mandat, M. Belkhadem a été catégorique : « Ces Assemblées seront dissoutes. » Ainsi, le secrétaire général du FLN se range, pour ainsi dire, derrière la position de son partenaire de l'Alliance présidentielle et chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. « Ahmed Ouyahia a conclu l'accord avec les archs en tant que chef du gouvernement et non en tant que secrétaire général du RND », a-t-il précisé. « En tant que membre de la coalition, nous sommes tenus par le respect des engagements contenus dans l'accord passé entre le chef du gouvernement et les archs », a-t-il ajouté. Une différence cependant avec le RND : Belkhadem rejette l'appellation d'« indus élus ». Une dénomination pourtant bien transcrite dans le protocole d'accord signé en janvier dernier. Le recours à ce mécanisme juridique (ndlr : décret présidentiel) est, selon le patron du FLN, un moyen pour mettre fin aux « supputations » entourant actuellement la gestion du dossier de la Kabylie. « La solution idoine pour la résolution du problème demeure la promulgation d'un décret », a-t-il martelé. Dans la foulée, M. Belkhadem a affirmé qu'il faut organiser des élections partielles en Kabylie aussitôt que possible. Le n°2 du FLN n'écarte pas la possibilité que des élections aient lieu dans les APC gelées des autres régions du pays. Dans cette perspective, le FLN semble déjà se préparer pour l'après-dissolution des Assemblées. « Nous continuons les concertations avec nos élus dans la région afin de décider de leur avenir lorsque les Assemblées seront dissoutes », a déclaré M. Belkhadem. S'agissant des activités parlementaires de la coalition, l'orateur a affirmé qu'en tant que président actuel de l'Alliance présidentielle, il a donné instruction pour voter en faveur des projets de loi sur les hydrocarbures, le code de la famille amendé, le nouveau code de la nationalité et le projet d'accord d'association avec l'Union européenne. Evoquant la situation organique de son parti, Abdelaziz Belkhadem a rappelé que la réunion du conseil national du FLN aura lieu à la fin de ce mois, et ce, pour adopter le règlement intérieur du parti. A préciser que l'ordre du jour du comité exécutif, qui s'est réuni hier, a porté sur la question du renouvellement des instances du parti et le renouvellement des cartes d'adhésion. A ce propos, il est question, selon Belkhadem, d'établir une carte nationale pour les élus et les cadres du parti.