Résumé de la 62e partie n Otage de ses ravisseurs, Willy leur propose ses services. Il demande des outils pour réparer la robinetterie... Alvirah découvrit qu'il était beaucoup plus facile de déposer de l'argent dans une banque que d'en retirer. Lorsqu'elle présenta son bordereau de retrait à la Chase Manhatan, les yeux du caissier faillirent lui sortir des orbites. Il la pria de l'accompagner jusqu'au bureau du sous-directeur. Un quart d'heure plus tard, Alvirah répétait pour la énième fois que non, elle n'était pas mécontente de leurs services. Oui, elle était certaine de vouloir cette somme en liquide. Oui, elle comprenait ce qu'était un chèque certifié. Finalement, elle haussa le ton : «Oui ou non s'agit-il de mon argent ? — Naturellement. Naturellement. lls étaient obligés de lui demander de remplir certains formulaires en raison de la réglementation concernant les retraits de plus de dix mille dollars. Puis il leur fallut compter l'argent. Leurs yeux s'ouvrirent démesurément lorsque Alvirah leur déclara qu'elle désirait cinq cents billets de cent dollars et mille de cinquante dollars. Compter une telle somme demandait du temps. Il était près de midi quand Alvirah héla un taxi pour parcourir les trois blocs qui la séparaient de l'appartement, rangea l'argent dans un tiroir de la commode et repartit pour la Chemical Bank dans la Huitième Avenue. A la fin de la journée elle n'avait retiré que trois cent mille dollars sur les deux millions dont elle avait besoin. Elle s'assit, le regard rivé sur le téléphone. Il y avait un moyen de procéder plus vite. Le lendemain matin, elle appellerait les banques au téléphone et leur demanderait de préparer les retraits. Mettez-vous tout de suite au boulot, les gars. A six heures et demie, le téléphone sonna. Alvirah s'en empara et un numéro apparut sur le cadran. Un numéro familier. Alvirah comprit que l'appel provenait de la redoutable sœur Cordelia. Willy avait sept sœurs. Six étaient dans les ordres. La septième, aujourd'hui décédée, était la mère de Brian qu'Alvirah et Willy aimaient comme un fils. Brian était auteur dramatique et vivait aujourd'hui à Londres. Alvirah l'aurait appelé à l'aide s'il s'était trouvé à New York. Mais elle n'allait pas raconter à Cordelia l'enlèvement de Willy. Cordelia serait capable d'appeler la Maison-Blanche pour demander au Président d'envoyer l'armée au secours de son frère. Le ton de Cordelia était un peu pincé. «Alvirah, Willy était censé passer chez nous cet après-midi. Une de nos vieilles protégées a besoin que l'on répare ses toilettes. Ce n'est pas son genre d'oublier. Veux-tu me le passer ?» (à suivre...)