L?Algérie de la boxe s?était illustrée d?abord dans les années 1940 et 1950 lorsqu?une génération de jeunes talents s?est lancée dans le bain. Si des boxeurs comme Bob Omar, Omar Kouidri et Omar le Noir se sont imposés en championnat de France et d?Afrique du Nord, un autre Algérien, Cherif Hamia, allait défrayer la chronique dans sa catégorie en étant le premier à avoir disputé une finale mondiale aux USA dans les années 1950 qu?il a perdue, dit-on, pour des raisons politiques. Hamia était à son époque parmi les plus brillants pugilistes mondiaux. Plusieurs lui ont succédé, mais c?est durant la décennie 1970 que notre pays verra l?éclosion d?Ould Makhloufi, le Boufarikois, et de Loucif Hamani l?enfant de Aïn El-Hammam. Ces deux boxeurs charmaient, dès lors, tout un peuple avec des combats de grande qualité. Ils ont eu tout de même l?honneur de devenir de sérieux outsiders, dans leurs catégories respectives (légers et moyens). Ould Makhloufi avait figuré au top Ten après avoir battu l?Argentin Arrandido alors que Loucif Hamani disputait une demi-finale mondiale face au redoutable Marvin Hagler (défaite par K.-O. au deuxième round). Juste après Mourad Ferguène qui avait réalisé des résultats encourageants, dans les années 1980, c?est au tour aujourd?hui de l?autre Boufarikois Mohamed Benguesmia de reprendre le flambeau dans la catégorie des mi-lourds. Sous la houlette de son manager Guenif, l?enfant de Benchabane, a franchi toutes les étapes pour devenir le champion du monde (WBB). Ce qui va lui permettre de disputer une couronne mondiale WBA, WBC, IBF ou WBO. Avec 33 combats ? 30 victoires (21 par K.-O.) 1 nul et 2 défaites concédées face à l?Italien Yawe Devis et le puissant américain Antonio Tarver? Benguesmia a déjà inscrit son nom dans les annales du noble art.