Un seul cheveu suffit à reconstituer les déplacements d'une personne grâce à un nouveau test qui pourrait permettre à la police de vérifier des alibis ou d'identifier des victimes de meurtres, selon une étude parue, hier, lundi. A l'aide de simples échantillons d'eau du robinet et de restes de cheveux collectés dans des salons de coiffure à travers Les Etats-Unis, des chercheurs de l'université de l'Utah ont réussi à mettre en évidence des différences chimiques suffisamment significatives pour servir de marqueurs géographiques. «Vous êtes ce que vous mangez et buvez, et cela s'imprime dans vos cheveux», a expliqué un géochimiste et coauteur de l'étude. L'étude en question montre que 85% des variations des isotopes d'hydrogène et d'oxygène dans les cheveux d'une personne sont dues aux différences de composition de l'eau potable. Un seul brin de cheveu peut donc permettre de déterminer l'endroit où se trouvait une personne des semaines, voire des années auparavant, en fonction de la longueur du cheveu et donc du temps qu'il a mis à pousser.