Décompte n 58% des 2 000 enfants qui se trouvent en France, dans le cadre de l'émigration illégale, sont d'origine algérienne et marocaine. Ce chiffre a été communiqué hier par Mme Dominique Ladwick, présidente de l'Association française des jeunes errants.Le reste de ces 2 000 enfants, pris en charge par son association, appartient à différentes nationalités, a-t-elle indiqué. Mme Ladwick était reçue hier lundi par notre ministre de la Solidarité nationale, au sein de son département ministériel dans le cadre de la définition d'un programme d'action au profit des jeunes errants et en situation de détresse. Au menu un programme commun de coopération et de partenariat pour protéger des jeunes errants en proie à l'oisiveté et à la désillusion. Au centre du programme un observatoire euroméditerranéen «pour atténuer les effets de ces mouvements silencieusement encouragés, sans engagements et sans parti pris». Djamel Ould Abbas précisera que «l'idée de mettre sur pied cet observatoire s'inscrit dans le cadre d'une logique raisonnable de fructification des flux migratoires». D'après lui, le projet qui sera mis en place au mois de mars prochain, pourra associer dans le cadre d'une relation équitable de «transfert du savoir-faire réciproque et de technicité», outre l'Association de jeunes errants de Marseille, l'Institut méditerranéen de formation et de recherche. «Nous voulons donner à ces jeunes en situation de précarité sociale leur chance pour garantir la réussite de leur intégration socioprofessionnelle», a-t-il ajouté. Pour sa part, Mme Dominique Ladwick a mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts pour essayer de venir en aide aux enfants le plus en difficulté. «L'idée, c'est surtout d'affirmer que les enfants ne sont pas des adultes, et qu'il faut s'en occuper», a-t-elle souligné. Et d'ajouter : «Avec un peu d'intelligence et de générosité, les problèmes des enfants harragas doivent pouvoir être traités, mais traités en profondeur.» Par ailleurs, les collaborateurs du ministre de la Solidarité nationale ont présenté en quelques flashs des idées sur ce que le secteur effectue pour lutter contre la détresse sociale, économique et physique ou morale. Il s'agit notamment des centres d'accueil aux franges vulnérables de la société qui ont été réalisés à travers les différentes régions du pays et, également, le rôle que joue le dispositif de «microcrédit» dans l'insertion des jeunes dans la vie socioprofessionnelle. 1 487 émigrés clandestins en 2007 l 1 487 émigrés clandestins ont quitté l'Algérie pour l'Europe en 2007, a indiqué, hier, le ministre de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbas. Dans une déclaration à la presse en marge de l'audience qu'il a accordée à la directrice de l'Association des jeunes errants de Marseille (France). M. Ould Abbas a précisé que les chiffres relatifs à l'émigration clandestine font ressortir que près de 2 050 jeunes ont quitté l'Algérie en 2006, contre 1 871 en 2005. Il a ajouté que le phénomène de l'émigration clandestine a été enregistré, particulièrement, au niveau des côtes de Aïn Témouchent, de Annaba, d'Oran, de Tlemcen et de Mostaganem. Le ministre a précisé, dans ce contexte, que le taux de l'émigration clandestine a atteint 64% à l'ouest du pays, 33% à l'est et 1% seulement à Alger.