L'association « Les oiseaux du paradis de Sétif », qui s'occupe de la prise en charge et de la réinsertion d'enfants handicapés à différents degrés, a organisé, jeudi dernier, une soirée musicale au théâtre municipal de Sétif. La manifestation culturelle, à laquelle ont été invitées de nombreuses personnalités de la capitale des Hauts-plateaux, était destinée aux stagiaires de l'association française « Accès à la Citoyenneté, Lutte pour l'Insertion et l'Autonomie (ACLIA) ». Cette ONG, dans le cadre du partenariat Echange et Solidarité, qui la lie à l'association sétifienne, a délégué une jeune équipe de la formation professionnelle, en fin de stage, composée de jeunes immigrés algériens (originaires de Skikda, Alger, Tlemcen, Mascara, Msila), marocains et sénégalais, pour restaurer les locaux occupés par l'association « Les oiseaux du paradis », une vieille école située à Bel Air. Cette équipe pluridisciplinaire est, bien sûr, aidée par de jeunes « locaux », des membres de l'association surtout qui participent pleinement à cette tâche. L'idée de ce partenariat serait née, il y a plus d'une année, dans un hall d'aéroport, lors d'une rencontre entre la présidente de Les oiseaux du paradis et un entrepreneur algérien installé en France. Ce dernier, originaire de M'sila, aurait d'ailleurs financièrement pris en charge le projet, en fournissant matériel et autres matériaux. L'association, qui a commencé ses activités avec 4 enfants handicapés et 2 éducateurs, en est actuellement à 450 enfants pris en charge et 97 salariés, selon les déclarations de Mme Aïcha Cheriet, 24 structures dans toute la wilaya et de nombreux projets de proximité. Elle active principalement pour l'intégration réelle et pérenne des handicapés, et surtout la sensibilisation de la société, dont principalement les enfants et les pouvoirs publics. Les méthodes utilisées sont basées, toujours selon Mme Cheriet, sur l'adaptation de l'enfant à son milieu, son mode de vie, sa culture et à la conjoncture actuelle, et aucune sélection n'est permise devant les nombreux cas délaissés par toutes les structures existantes..