Contestation La «crise» que vit actuellement le Mouloudia d?Alger, après la série de mauvais résultats et le limogeage de l?entraîneur Noureddine Saâdi, a fait réagir plusieurs parties mouloudéennes. Dans un communiqué adressé à la presse, l?Amicale des anciens footballeurs du MCA est montée au créneau pour dénoncer la marginalisation dont elle est victime par l?actuelle direction et la mainmise du duo Messaoudi-Torqui sur les affaires du club. Signé par l?ancien gardien de but du MCA des années 1960, Saïd Boukerrou, ce communiqué est une sonnette d?alarme pour l?opinion publique sur les risques que les responsables actuels font courir au club. Ce cri de détresse est relayé par celui de Zoubir Bachi lors d?une sortie radiophonique, lors du magazine hebdomadaire de la Chaîne III, du vendredi Football Magazine. La prestation de Bachi, lors de cette émission, n?a pas été à la hauteur du capitaine et du joueur qu?il était, à l?époque du grand Mouloudia. En effet, ce dernier est apparu confus, faisant dans le réchauffé et ne proposant rien de concret pour sortir le club de sa situation dramatique. Car malgré les résultats de l?équipe et son classement cette saison et tous les acquis (siège, cercle, stade?), Bachi estime que rien ne va dans la maison mouloudéenne. Certes, le docteur Messaoudi et son vice-président Torqui ont fait plusieurs erreurs, dont certaines ont conduit le club tout droit en Nationale II, mais qu?ont fait Bachi et les autres dirigeants pour empêcher tout ce que le club a enduré ? Qui a reconduit le docteur Messaoudi et son équipe à la tête du club lors de la fameuse AG d?août 2002, et à l?unanimité (seul Adjani avait quitté la réunion de l?association El-Mouloudia) alors que cette AG avait toute latitude de les dégommer après la relégation ? Qui a mis la double casquette Messaoudi pour reprendre en main l?association El-Mouloudia, une association obsolète et vidée de son sens depuis des mois et des mois ? Pourquoi Bachi s?est retiré du poste de président en 2001, après avoir été persécuté par les supporters et fini à l?hôpital alors que le défunt Katrandji avait quitté le Mouloudia à 70 ans sans avoir lâché un jour ? Qu?est-ce qui empêche les deux tiers de l?assemblée générale d?El-Mouloudia de provoquer une AG pour débattre de la situation du club et procéder aux changements qui s?imposent, si changements il doit y avoir ? Et les interrogations sont nombreuses pour les dirigeants, qu?ils soient anciens joueurs ou autres, qui se confinent dans leur confort individuel et passent leur temps à philosopher. Le peuple du Mouloudia veut du concret et non pas des montées au créneau intempestives sans lendemain. Il attend un homme ou une équipe porteur d?un véritable projet avec un conseil d?administration formé de gros industriels ou magnats avec un budget colossal à la mesure du standing et des ambitions du club. A ce moment-là, on parlera de grands dirigeants. Pas avant.