Après l'effondrement d'un viel immeuble dans la rue Froment Coste, à Guambetta, six familles, soit environ une trentaine de personnes, ont passé leur première nuit dehors. Ces sinistrés qui comptent des enfants et des personnes âgées n'ont reçu, pour le moment, aucune aide venant des autorités. Leur demande adressée aux services communaux pour l'installation provisoire de tentes pour leur hébergement est restée vaine. Ils sont dans la crainte de passer leur seconde nuit dans la rue. Seront-ils relogés ? Personne ne le sait pour le moment. A Oran, les deux principaux centres de transit pour reloger provisoirement les sinistrés du vieux bâti implantés à proximité du Lycée Hamou Boutlelis ont été fermés, il y a plus de trois ans, sur décision de la wilaya. Toutes les familles qui ont été, jusque là, sinistrées ont été relogées dans des appartements neufs. Les six familles sinistrées de l'immeuble de Gambetta ont indiqué avoir reçu, dés l'effondrement, des équipes d'intervention de la protection civile. Urgence L'OPGI et la commune ont dépêché leurs agents respectifs afin d'établir un constat. Selon ces enquêteurs, le relogement des familles est du ressort du Wali. « La décision du Wali risque de tarder », appréhendent les familles. D'autres sinistrés d'un immeuble qui s'est effondré dans le quartier de St Antoine, attendent toujours le recasement ou le relogement. Les locataires des vieux immeubles craignent pour leur vie de peur d'être ensevelis sous les décombres. A ce jour, malgré la mise en place de différentes commissions de recensement du vieux bâti à l'échelle de la commune, de la Daïra ou de la wilaya, aucun responsable n'est en mesure de nos fournir un chiffre réel sur le nombre d'immeubles exposés aux effondrements. Les chiffres des immeubles menaçant ruine ne cesse d'augmenter de jour en jour. Le danger concerne même des quartiers huppés de la ville. Sidi El Houari est incontestablement le quartier le plus menacé. Ces immeubles qui relèvent parfois du patrimoine de l'OPGI sont laissés à l'abandon par leurs locataires malgré les avantages offerts par la loi de cession des biens de l'état pour leur achat. Pour ceux appartenant au privé, beaucoup de propriétaires de ces immeubles refusent d'encaisser le loyer ou d'effecteur des travaux de réhabilitation.