«Les maladies mentales, même dans leur forme la plus extrême, la schizophrénie, sont guérissables», soutient le professeur Sartorius. Avec une bonne prise en charge, un tiers des schizophrènes guérit complètement et un autre tiers guérit mais avec un traitement à vie, ajoute-t-il. «Il est faux de croire que les malades mentaux sont irrécupérables et investir dans la santé mentale, c'est gaspiller de l'argent», c'est pour cela que le professeur prône la mise en place d'un système de santé adéquat correspondant à la réalité de la carte épidémiologique du pays tout en dénonçant l'insuffisance des centres d'accueil et le laxisme des pouvoirs publics. L'Algérie dispose actuellement de dix hôpitaux psychiatriques avec une capacité d'accueil de 2 000 lits. Soit 1,4 pour 10 000 habitants. Un taux très faible en comparaison avec d'autres pays comme la Tunisie ou l'Egypte avec 2,3 et 2,5 lits.