Rixe n Il n'y a pas une journée de championnat qui passe, que ce soit en Nationale Une ou dans les divisions inférieures, sans qu'il y est des incidents liés à la violence dans et autour des stades. Qu'il fasse beau, comme la semaine dernière à Réghaïa lors du match NARBR - USM El-Harrach, ou qu'il neige, comme à Saïda jeudi, pour MCS - MC Oran, la bête immonde est toujours au rendez-vous. Les images de la télévision ont montré un envahissement du terrain par les supporters des Hamraoua à la mi-temps à la suite d'une pluie de projectiles qui s'est abattue sur la tribune dans laquelle ils étaient cantonnés. Des projectiles qui venaient de l'extérieur du stade, ce qui a contraint le service d'ordre de maintenir la foule compacte des supporters sur la main-courante et d'intervenir autour de l'enceinte du stade du 13-Avril-1958 pour faire évacuer les badauds et autres énergumènes qui arrosaient les tribunes de pierres et autres objets. D'ailleurs, on dénombre plusieurs blessés dans les rangs des supporters du MCO qui, faut-il le souligner, se sont déplacés en grand nombre à l'occasion de ce derby surtout que leur équipe joue sa survie parmi l'élite. De plus, les rumeurs d'un match arrangé entre les deux formations a empoisonné l'atmosphère au point de faire naître des foyers de protesta au sein des supporters saïdis. En face, les supporters agressés se sont transformés en casseurs en s'attaquant et en saccageant plusieurs équipements du stade, ce qui a encore allumé le feu chez les Saïdis qui n'ont pas apprécié le spectacle, d'autant que leur stade risque la sanction lors des prochaines journées de championnat. L'enfer de Saïda ne s'arrête pas là puisque, à quelques instants de la fin de la partie, des rumeurs ont circulé sur la mort de trois supporters oranais, ce qui a fait monter la tension encore d'un cran. Ces derniers, et en guise de cadeau d'au-revoir, verront plusieurs de leurs véhicules endommagés sous les rafales de pierres sur le chemin du retour. Que dire alors des joueurs, censés donner l'exemple dans pareilles situations et calmer le jeu, dont certains se sont comportés indignement à l'image de Cheikh Hamidi, le meilleur buteur de l'équipe, qui a agressé Chaïb Toufik dans le tunnel menant aux vestiaires. Voilà en résumé ce qu'a été l'ordinaire d'un match de football entre deux belles équipes de l'Ouest algérien qui s'est transformé en cauchemar comme le sont bon nombre de rencontres dans notre pays où le football, le spectacle et le fair-play ont fui pour laisser place à la bêtise humaine et à la désolation.