Dans une lettre ouverte adressée au président de la République Abdelaziz Bouteflika et dont notre rédaction détient une copie, des supporters du Mouloudia d'Alger, n'appartenant à aucun bord comme ils le précisent, lancent un appel de détresse pour sauver leur club. «Nous sommes un groupe de supporters du MC Alger, nous aimons notre club, ce patrimoine du mouvement sportif national pour lequel nous tirons la sonnette d'alarme pour espérer votre intervention afin de le sauver de la destruction. Nous vous demandons humblement Monsieur le Président d'intervenir dans les affaires d'un club pris en otage par son président d'honneur, en l'occurrence Monsieur Rachid Marif. oNous déplorons la gestion actuelle du club par un président d'honneur amateur, coupable, à nos yeux, de la destruction de son image de marque. Pour cela, nous vous demandons d'instruire une commission d'enquête pour vérifier cette gestion, notamment les dépenses et les comptes du club de 2001 à 2006 sous la responsabilité du Dr Mohamed Messaoudi et ses collaborateurs et néanmoins cosignataires Ahmed Gaceb, Kamel Longar et Mourad Benslimane, et où l'Etat a mis plusieurs milliards dans les caisses dans ce club sans le moindre contrôle. La preuve en est que les bilans des saisons 2004/2005 et 2005/2006 ont été rejetés par le commissaire aux comptes. Les supporters doivent connaître la vérité et celui qui a bloqué le dossier du Dr Messaoudi et de ses collaborateurs pour ne pas atterrir sur le bureau du procureur de la République. Qui se cache derrière le rideau pour faire et défaire l'histoire du MCA de nos jours ? Et qui protège ces affairistes et opportunistes que nous dénonçons ? Monsieur le président d'honneur, nous voulons du changement et du vrai. Nous en avons marre de voir toujours les mêmes têtes depuis vingt ans : les Tafat, Gaceb, Chaâbane et autres petits dirigeants d'un club de quartier qui se retrouvent par entrisme aux commandes d'un club comme le Mouloudia. Des manipulateurs et des agitateurs de premier ordre, des affairistes notoires ne servant que leurs propres intérêts et ceux de leurs maîtres. Monsieur Rachid Marif, on ne change pas de dirigeants comme on change de chemises ! Comment expliquez-vous, vous le légaliste et donneur de leçons, le fait de limoger une équipe dirigeante élue et issue d'une assemblée générale souveraine par un comité ad hoc composé de personnes éligibles et d'autres compromises dans des affaires douteuses de gestion du club et dont la justice se chargera un jour de lever le voile ? N'est-ce pas vous un jour, à l'hôtel Hilton International au lendemain de l'assemblée générale élective de l'été 2007, qui avait déclaré aux membres de l'assemblée générale que vous avez conviée pour un dîner, que vous aviez commis deux erreurs monumentales dont celle d'avoir soutenu le Dr Messaoudi et son équipe. Voilà qu'aujourd'hui, vous les invitez à revenir par la grande porte, sans le moindre respect pour les membres de l'assemblée générale et nos aînés qui ont fait de vous le président d'honneur du Mouloudia. Nous laissons le soin aux supporters et au peuple du Mouloudia de juger vos actes et nous demandons à Monsieur Abdelkader Drif d'intervenir pour sauver notre cher club des mains d'un destructeur et de ses complices afin de le remettre là où il était, à savoir sous la responsabilité de Sonatrach et donc sous l'autorité de l'Etat algérien. Car dans l'état actuel des choses, nul n'a le droit de jouer ni de piétiner un symbole et un patrimoine du mouvement sportif national qu'est le Mouloudia d'Alger. Faites quelque chose Monsieur le Président de la République.»